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Pierre Gioffredo
La culture d’un peuple a des aspects fort divers et ne se limite pas simplement aux musées et aux arts (chants, danses, musiques). Elle est, en fait, beaucoup plus large que cela et s’étend à des domaines comme la cuisine, la maison, l’habillement, les coutumes… Elle englobe, également la connaissance du patrimoine au travers des pierres, des bâtiments et des sites. Mais viennent s’y ajouter des textes historiques qui forment, eux aussi, des éléments essentiels de ce patrimoine, tant par leur originalité que par leur quantité et leur contenu.
Pour ce qui concerne notre pays, le Pays Niçois, un homme du Comté de Nice occupe une place majeure car il est l’auteur le plus prolifique de textes historiques sur notre pays d’avant l’annexion et c’est à lui que nous voulons rendre hommage aujourd’hui…j’ai nommé l’abbé Pierre Gioffredo (1629-1692), que l’on peut, à juste titre, considérer comme le premier historien scientifique de Nice et du pays niçois.
Pierre GIOFFREDO, premier historien de Nice. 1629-1692
Pietro Gioffredo (Pierre Gioffredo pour les français) est né à Nice le 16 Août 1629, ville dans laquelle il mourra le 11 Novembre 1692. C’est, avant tout, un homme d’Église qui deviendra l’historien niçois à la cour de les ducs de Savoie, à Turin. Il partagera sa vie entre Nice et Turin, au point que dans une de ses œuvres parue en 1681, il s’appliquera lui-même l’épithète de Nicaeno-Taurinensis (Nissardo-Turinois).
Il est né au 7 rue du Collet, dans le « Babazouk », dans une famille qui était déjà bien impliquée dans les affaires de la ville. Son père est Antoine Gioffredo , commerçant et notable (il est fournisseur des forts du Comté), et sa mère Dévote Gerbone (que son père a épousée en 1624 laquelle lui a
apporté en dot quelques 125 livres en argent et bijoux ainsi qu’une terre au quartier des Sagnes). Il a un frère aîné, Pierre-Antoine, et verra plus tard, naître un frère cadet, Jean-André, qui lui se fera capucin, ainsi que deux sœurs, Virginie et Giaumona. Un bon nombre de membres de sa famille exercent, alors, des fonctions intermédiaires au sein des institutions politiques et judiciaires de la ville. Nous savons que la branche de ses cousins germains, issue de son oncle Jean, sera anoblie par mariage. Un autre oncle maternel de Gioffredo, Pierre-Antoine Gerbone, apparaît en 1632 comme trésorier du duc de Savoie dans la province de Carmagnola, près de Turin.
Quant à lui, il poursuivra ses études à Nice chez les jésuites qui venaient de s’installer, depuis peu, dans la ville. Il vous faut quand même savoir que l’enseignement dispensé par les Jésuites est considérablement en avance sur tous les autres. Aux études classiques obligatoires (langues anciennes, littérature, textes sacrés, grammaire), il va acquérir une solide formation destinée à parfaire les qualités des élites que les Jésuites entendent former: le théâtre (pour l’art de la rhétorique et de la déclamation utile aux futurs prêtres) et la musique en font partie. Fort de cette formation complète, il sera, par la suite, nommé directeur des écoles primaires par la ville de Nice, en 1649, fonction qu’il assumera jusqu’en 1660. Quelques années plus tard, après sa prise de fonction de directeur des écoles, et comme il convient à un cadet de bonne famille (son père lui constituant à l’occasion, un patrimoine de 300 écus soit environ 2000 livres), Pierre Gioffredo est ordonné prêtre en 1653, par Monseigneur Denis Palletis, évêque de Nice (Il prononcera, d’ailleurs, en 1658, l’oraison funèbre de l’évêque Palletis enseveli sous l’écroulement de la nef de Sainte Réparate…).
Vraisemblablement, sa nouvelle fonction de prêtre va lui donner tout le temps nécessaire pour se perfectionner et s’impliquer mieux dans la vie littéraire de Nice. Il aura, aussi, un meilleur accès aux bibliothèques privées et aux documents d’archives. Toujours est-il qu’en 1657, il achève la rédaction de sa première œuvre historique, consacrée à sa patrie, « Nicaea Civitas sacris monumentis illustrata » (La ville de Nice illustrée par ses monuments sacrés), ouvrage essentiellement centré sur le passé religieux de Nice. Cet ouvrage est imprimé à Turin aux frais de la Ville de Nice, ce qui prouve l’estime dans laquelle ses compatriotes tenaient Gioffredo. La publication de cette première œuvre est aussi pour lui le point de départ d’une formidable carrière dans l’entourage immédiat des ducs de Savoie. C’est grâce à cette publication qu’il sera remarqué par le souverain Charles-Emmanuel II de Savoie. Le duc de Savoie, Charles-Emmanuel II (1634-1638-1675), qui, à l’exemple de son grand-père Charles-Emmanuel Ier (1562-1580-1630) est toujours à la recherche d’acteurs culturels propres à rehausser la gloire de sa Maison, remarque le travail de Gioffredo et l’invite à venir à la cour de Turin. En quelques années, Gioffredo parvient à faire la preuve de ses qualités littéraires et scientifiques et le 20 mars 1662, il est officiellement nommé historien de la Maison ducale de Savoie. Par ailleurs, pour assurer sa subsistance, il sera placé, en 1665, à la tête de l’église des Oratoriens de Turin, Sant’Eusebio, dont il assurera la charge jusqu’en 1673.
L’estime que lui porte le duc lui permet de devenir, en 1673, précepteur et aumônier du Prince de Piémont, Victor-Amédée, le futur Victor-Amédée II (1666-1675-1731). Il assumera cette fonction de prestige et de responsabilité jusqu’à l’accession au trône du jeune duc, en 1684. En 1674, il reçoit aussi la charge de bibliothécaire ducal dans laquelle il succède à un autre Niçois, l’ingénieur, médecin et poète Jules Torrini de Lantosque(1607-1678). Très apprécié à la cour, il sera fait citoyen d’honneur de la ville de Turin, qui est la capitale du Duché de Savoie, en 1677. « Je suis redevable à la ville de Nice de ce dont n’importe qui est redevable à la ville de Turin car elle m’a fait gracieusement l’honneur, rarement décerné, de m’octroyer le titre de citoyen. Entre les deux mon cœur balance : si en effet Nice m’a donné le jour, Turin m’a fait ce que je suis. » écrit-il alors, non
sans quelque orgueil.
Il faut signaler qu’il appartient également à une académie des plus prestigieuses de la ville, l’ » Accademia degl’Inculti « . Sitôt arrivé dans la capitale, il va entretenir des relations suivies avec d’importantes personnalités politiques de la Cour et des érudits et intellectuels fameux en leur temps comme le philosophe Emanuel Tesauro (1592-1675) ou l’historien de la Savoie Samuel Guichenon (1607-1664). Il est également membre de l’Académie des Lettres créée par la régente en 1678,Il va ensuite recevoir en 1679, de la reine mère, Marie de Nemours la croix de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, un des ordres chevaleresques les plus prestigieux de la Maison de Savoie, dont il va écrire l’histoire en 1681. Après l’accession au trône de Victor-Amédée II, déchargé de ses fonctions de précepteur, il reçoit en 1688 l’abbatiat du monastère de Sainte-Marie des Alpes (en Savoie, plus connue sous le nom de Notre-Dame d’Aulps, au sud de Thonon-les Bains). Mais son impérieux désir de revenir à Nice, sa ville natale, lui fait échanger la charge de l’abbaye de Sainte-Marie-des-Alpes en Savoie contre celle de l’abbaye de Saint-Pons à Nice en 1689. Il nous faut, aussi, signaler que, lors du siège de la ville, en 1691, par les troupes françaises de Louis XIV, siège dont il se fera, ensuite, le rapporteur historique, il négocie lui-même, la capitulation de la ville dans de bonnes conditions.
Cela fut vraisemblablement la dernière action majeure de sa vie, car il se retirât dans son domaine par la suite, pour mettre ses affaires en ordre, et mourut à 64 ans (le 11 novembre 1692). Il sera enseveli dans l’église de Saint-Pons.
L’œuvre de Gioffredo:
L’œuvre connue de Pierre Gioffredo est l’objet de six publications dont les titres sont: Nicaea Civitas sacris monumentis illustrata (1658), les Epigrammata (1681), l’Histoire de l’ordre des Saints-Maurice-et-Savoie (1681), Le Theatrum statuum Regiae Celsitudinis Sabaudiae ducis… (dit Theatrum Sabaudiae 1682), la Storia delle Alpi marittime (Histoire des Alpes maritimes, vers 1680) et la Relazione dei fatti occorsi durante l’ultimo assedio di Nizza (Récit des événements survenus durant l’ultime siège de Nice, 1691). Ces textes sont rédigés soit en latin, langue savante, soit en italien, langue officielle du Piémont et du comté de Nice au XVIIe et langue de culture européenne à la même époque. On peut les répartir en trois ensembles : les textes en relation avec la position d’historiographe ducal (le Theatrum et l’Histoire de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare), les textes poétiques (Les Epigrammata), les textes sur Nice et sa région (le Nicaea Civitas, la Storia et la Relazione). Cependant, on peut trouver, aussi, d’importantes références à sa ville de Nice dans le Theatrum.
Cet ouvrage mérite d’ailleurs une mention particulière. Il s’agit d’un album de cent quarante deux gravures aquarellées (mais il y a aussi des éditions en noir et blanc) représentant Turin, ses monuments, et les principales villes et bourgs des Etats de Savoie, dont Gioffredo a rédigé une partie des notices historiques et coordonné l’édition. Ce livre, imprimé à Amsterdam chez Blaeu, une dynastie d’imprimeurs et de géographes très connus alors, avait pour vocation de grandir le prestige et la puissance des Savoie en montrant le bel ordonnancement et la prospérité de leurs Etats, dans un grand mouvement d’ostentation baroque. L’essentiel de sa rédaction et de sa conception a été produit entre 1672 et 1678. On y trouve sept vues de Nice et de son comté stricto sensu (deux pour Nice, une pour la côte et Villefranche, et les bourgs de Villars, Sospel, Saorge, avec la percée de la Route royale dans ses gorges, et Tende), à quoi on peut ajouter Dolceaqua et Oneille.
Quant aux œuvres dont Nice est le principal sujet, elles forment la première tentative historique de mise en forme et de réunion de toutes les informations disponibles sur notre ville et à sa région au sens large. Le Nicaea civitas, très marqué par l’histoire religieuse, fut imprimé, comme on l’a dit, dès 1658. Entre 1906 et 1939, Henri Sappia et l’abbé Rance-Bourrey en ont donné une traduction française répartie dans plusieurs numéros de l’excellente revue Nice Historique. Mais la Storia, l’ouvrage le plus abouti, resta sous forme d’un manuscrit de plusieurs milliers de pages dans les archives d’Etat de Turin. Ce ne fut qu’en 1839 que le roi Charles-Albert, dans le souci de réunir tous les « monuments » d’érudition de ses Etats, en ordonna l’impression, en italien. Aucune traduction française n’était jusqu’à récemment disponible.
Son œuvre majeure sera « la Storia delle Alpi marittime » (Histoire des Alpes maritimes) vraisemblablement écrite vers 1690. Mais, elle ne sera publiée qu’en 1839, à Turin. Elle se compose d’un ensemble de 4160 pages qui sont regroupées en 7 volumes indexés. A l’issu d’un long travail de recherches et de compilations, en s’appuyant sur les connaissances familiales, il va regrouper toutes les connaissances géographiques de l’époque sur notre région, auxquelles viendront s’ajouter des connaissances ethnologiques sur les populations qui habitent alors ces contrées. Il va, y adjoindre, également, l’ensemble des données historiques qui étaient accessibles alors sur notre territoire entre 1648 et 1652 en n’omettant pas de citer plus de 200 auteurs (antiques et médiévaux), et rassemblera des informations puisées dans les bibliothèques ducales, les archives municipales, cléricales et familiales disséminées dans l’ensemble du duché.
Dans la version imprimée à Turin en 1839 et qui s’y trouve toujours conservée, la Chorographie et l’Histoire des Alpes maritimes forment un ensemble de sept volumes et de quatre mille cent soixante pages, heureusement pourvu, alors, d’un index. Il semble que cet édition se soit fondée sur un manuscrit transmis par héritage familial et parfois complété de la main d’un neveu de Gioffredo, le père Adreccio. La Chorographie, qui en forme comme le préambule, est une description en deux livres et trente six chapitres du cadre géographique et humain dans lequel va se dérouler l’Histoire. Gioffredo fixe les limites des Alpes maritimes (au sens géographique, et non pas à celui, réduit, du département français d’aujourd’hui), de Savone à Fréjus et à Briançon, et en donne les détails : montagnes, cols, fleuves et torrents, forêts et lacs, sources et ressources, îles et itinéraires terrestres et maritimes, habitants et mœurs sont tour à tour décrits en se fondant, soit sur les auteurs antiques et contemporains, soit sur des constats et des visites personnelles. Quant à l’Histoire, elle donne, pour la première fois dans le temps, toutes les connaissances documentaires qu’il était alors possible d’avoir à partir de la littérature mais aussi des archives du passé de Nice et de cet espace entre l’an –648 et 1652 (on ignore pourquoi le texte s’achève, en suspens, au milieu d’une phrase, en 1652). Il faut avoir conscience de l’énorme travail d’érudition que Gioffredo mit en œuvre, sans doute grâce à son accès privilégié aux bibliothèques ducales, mais aussi conventuelles. Plus de deux cents auteurs sont cités parce que dans leur œuvre se trouvait parfois une seule phrase sur le sujet. Par ailleurs, notre infatigable historien, forts des pouvoirs d’investigation que lui donne le duc, explore les archives des abbayes, des communes et parfois des familles, ainsi que les archives ducales, découvrant, citant, recopiant et analysant des centaines de documents dont beaucoup ont aujourd’hui disparu. Enfin, passionné, comme tout honnête homme de son temps par l’Antiquité, parcourant en tout sens le duché, il décrypte inscriptions et monuments romains.De fait, à la lecture de la Chorographie comme de l’Histoire, nombre de détails ou de récits paraissent familiers. C’est que, depuis le XVIIe siècle, Gioffredo a été repris, copié, plagié, grâce aux citations des historiens niçois du XIXe siècle qui lisaient encore l’italien (Bonifacy, Durante, Toselli), eux-mêmes repris, sans grands égards, par ceux du XXe qui ignoraient souvent le rôle pionnier de ces ouvrages.Par la richesse de son texte et l’ampleur de la documentation qu’elle rassemble, par son caractère exhaustif et son audace pionnière, malgré ses manques et les ses maladresses que la science historique moderne peut débusquer, l’œuvre de Pierre Gioffredo est donc sans conteste un monument du patrimoine niçois à l’égal des édifices baroques qu’il vit construire.L’étude des textes de Gioffredo est attesté, en premier, par l’abbé Costanzo Gazzera, bibliothécaire royal de Turin, qui consacre une courte introduction à l’auteur, à l’occasion de la sortie de son œuvre majeure. Les données essentielles en furent reprises dans sa Biographie niçoise par Toselli en 1860 et par Henri Sappia lors des premiers numéros de Nice Historique en 1898. Par la suite, l’abbé Rance-Bourrey dans un avant-propos à la traduction des prolégomènes de la Nicaea Civitas en 1912 puis Joseph Brès au hasard de certaines de ses Note d’Archno, parues en 1919, apportèrent quelques précisions ponctuelles. Rien de très substantiel finalement jusqu’en 1920 avec la publication dans l’Armanac Nissart d’un long article de Georges Doublet qui, outre les textes de ses devanciers sur lesquels il jette un regard parfois critique, s’appuie surtout sur un dépouillement conséquent de pièces inédites conservées notamment dans les séries B et C (Insinuation) des Archives départementales des Alpes-Maritimes. En 1948, M. Charles-Alexandre Fighiera, dans le cadre d’un doctorat sur L’abbaye bénédictine de Saint-Pons de Nice, retrace à son tour la vie et la carrière de celui qui, les trois dernières années de son existence, dirigea cet établissement. A cette occasion il met à jour de nouveaux documents, en particulier l’inventaire de la bibliothèque de Gioffredo qui sera examiné ci-après. C’est dire qu’avec ces deux études étoffées l’historien du XVIIe siècle avait enfin trouvé ses véritables biographes. C’est aussi essentiellement sur les apports de ces biographes qu’a reposé le travail réalisé par Denis Andréis. Aujourd’hui, le travail de fourmi effectué par Hervé Barelli pour la collection « Histoire de Nice et de son Comté » aux éditions « Mémoires Millénaires » reprend l’étude des textes de Gioffredo conservés à Turin.
Bibliographie
• Giuseppe Vernazza, Vita di Pietro Gioffredo, in Biblioteca Reale di Torino, Mss. Vernazza, Miscellanea 48/1 (altra copia, appartenuta a Prospero Balbo, è in Archivio di Stato di Torino, Corte, Biblioteca antica, J.a.VI.26)
• Gaudenzio Claretta, Sui principali storici piemontesi, Torino 1878, pp. 231-234 e 252-255;
• Paola Sereno, Per una storia della Corografia delle Alpi Marittime di Pietro Gioffredo, in La scoperta delle Marittime, Cuneo 1984, pp. 37-55;
• Maria Luisa Doglio, Le relazioni come strumento letterario, in Theatrum Sabaudiae, a cura di L. Firpo, II, Torino 1984, pp. 23-36;
• Maria Luisa Doglio, Da Tesauro a Gioffredo. Principe e lettere alla corte di Carlo Emanuele II, in Da Carlo Emanuele a Vittorio Amedeo II, a cura di G. Ioli, Torino 1986, pp. 37-51;
• Maria Luisa Doglio, Un inedito discorso accademico di Pietro Gioffredo sul principe e sulle lettere, in Studi piemontesi, XV (1986), pp. 457-467.
• Achille Ragazzoni, Scrittori nizzardi in lingua italiana, in Il Pensiero di Nizza, Quaderno, n. 5, 2001.
• Andrea Merlotti, L’educazione di Vittorio Amedeo II di Savoia, in L’institution du prince au XVIIIe siècle, Actes du huitième colloque franco-italien des Sociétés française et italienne d’étude du XVIIIe siècle (Grenoble, 15-16 octobre 1999), édités par G. Luciani et C.Volpilhac-Auger, Centre international d’étude du XVIIIe siècle, Ferney-Voltaire, 2003, pp. 115-122.
• voix sur Gioffredo dans le « Dizionario Biografico degli Italiani »
Annexes:
Extraits de l’œuvre de Denis Andrèis:
Je suis socioloque neerlandais et je cherche le texte exacte que abbé Pierre Gioffredo a usé en 1786 concernant la visite du Duc d’ Anjou au Carnaval de Nice 1294
Je suis sûr que les Mots Carnaval et carne vale n’ existaient pas a 1294 . Quel mot/ expression est utilisé dans les sources que Gioffredo a usé
Drs Theo Fransen Venlo Hollande
Peut-être « Char naval » en référence aux f^tes antiques en Grèce. Les semaines de carnaval (apokriés) sont des périodes de divertissement et de joie. Ce sont une des plus belles fêtes et une des préférées de toute l’année. Elles sont liées depuis l’antiquité à la fête et au déguisement.
Les racines de ces manifestations se situent dans la Grèce ancienne, dans l’adoration du dieu Dionysos, à l’époque des 12 dieux de l’Olympe. Dionysos était le dieu de la fertilité et les Grecs anciens l’honoraient lors de grandes célébrations, les Dionyssia (Διονύσια). Pendant ces célébrations, dans l’Athènes antique, il y avait une parade d’un char. Le char était suivi de danseurs et de chanteurs déguisés et maqués qui chantaient des chansons satyriques.