la bouòna couhína de la Countéa….

Tout le monde sait bien que la cuisine niçoise a, comme les habitants de ce pays, une spécificité qui la rend différente des autres. Tout le monde sait, aussi, que cette cuisine particulière présente un attrait certain pour le voyageur qui vient à notre rencontre.

Les Meilleures recettes du Comté de Nice

 

Et, je dirai même que la cuisine est au cœur de la culture de notre Pays Niçois et nous permet d’afficher notre particularisme. C’est même une signature dont nous sommes très fiers. Si vous êtes Niçois, vous vous souviendrez, sans doute, des recettes que votre maman concoctait dans sa cuisine et dont les images et les odeurs vous reviennent en permanence pour évoquer votre enfance. Qui n’a pas trainé dans la cuisine familiale lorsqu’il était petit, dans ce pays ?

panisses

 

Car, il faut savoir que notre cuisine est avant tout une cuisine familiale dont tous les plats ont été servis à la maison un jour ou l’autre. C’est aussi une cuisine de « pauvre » à deux titres. Premièrement, parce que notre pays de montagne était pauvre et n’avait que peu de produits à fournir sur nos tables. Ensuite, parce que la population du Comté de Nice ne roulait pas sur l’or et devait se contenter de ce que la nature lui offrait. Mais, c’est, aussi, pour cela que cette cuisine est inventive et a développé un sens d’adaptation de notre population pour diversifier la présentation de ses plats et trouver des assaisonnements appropriés pour nous chatouiller les papilles.
De nombreux auteurs de notre Comté de Nice, ont, par le passé, écrit des livres de cuisine dévoilant leur savoir-faire. Dans un passé proche, nous avons tous eu (et avons, pour la plupart, encore) chez nous le livre de Jacques Médecin avec les recettes de « Tanta Mietta ». Livre de JacquouPuis, un peu plus tard, vint le livre de celle qui était un peu la mère de tous les Niçois, mon amie, Hélène Barale (et il en a fallu du temps pour la convaincre d’écrire ce livre de ses recettes qui, en bonne place dans nos bibliothèques, reste un témoignage de notre culture culinaire). Livre d'Hélène baraleJe rappellerai, mais il reste prolixe en la matière, tous les livres écrits par notre auteur culinaire contemporain, l’ami Alex Benvenuto.
Alors, me direz vous, cela peut paraitre suffisant à notre appétit de lecteur, et, que pourrait on dire de plus ?

Et, bien, c’est sous une approche fort différente, qu’un jeune quadragénaire nissart s’est lancé dans l’aventure. Denis Bensa, fils de mon ami Jean-Claude Bensa, issu d’une vieille famille nissarde, a entrepris une démarche très originale en produisant, non pas son livre de recettes, mais en allant chercher chez les uns et les autres « Les Meilleures Recettes du Comté de Nice ». DSC_5923Denis a fait un véritable travail d’enquêteur, un travail de journaliste, en allant voir des amoureux de notre culture, comme lui, qui avaient quelque chose à transmettre dans le domaine culinaire. C’est ainsi qu’est né ce splendide bouquin, abondamment illustré (ce qui tranche avec les précédents cités) de très belles photos nous mettant l’eau à la bouche et l’envie de goûter tous ces plats.

Ce que ce livre a de plus, par rapport à ceux qui avaient été édités précédemment, c’est cette référence permanente à la culture nissarde, à l’histoire de ce Pays Niçois, à ce qui nous attache à ce terroir.
La qualité du livre ne nous étonne guère quand on sait que ce sont les éditions « Mémoires Millénaires » qui l’ont produit (ceci expliquant, sans doute, cela quant aux références historiques).

Etant un ami de Denis (et non pas un courtisan) je me permettrai une petite critique sur ce livre. Il est dommage que tous les titres de recettes n’aient pas été accompagnés de leur nom en lenga nouòstra. Mais chaque nissart qui le lira saura bien le retrouver.

« Les Meilleures Recettes du Comté de Nice » est un livre que je conseille à tout niçois (et aussi à tout le monde) d’avoir dans sa cuisine.

Livre de Denis

« Les Meilleure Recettes du Comté de Nice » par Denis Bensa
Editions « Mémoires Millénaires »
Prix public 19 € (en vente dans toutes les bonnes librairies de Nice).
468 ad