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Nice, place forte de la maison de Savoie
Aujourd’hui le Pays Niçois fait penser à la douceur de vivre, aux vacances, aux loisirs…mais ce ne fut pas toujours le cas. Dernièrement, fut évoqué l’inscription de la Citadelle de Villefranche au patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui consacre le génie inventif de ce Pays qui fut, pendant assez longtemps, une des places fortes de la Maison de Savoie (Nice, s’était dédiée aux Savoie en 1388 pour faire face aux appétits grandissants de la Provence puis de la France). La première et la plus importante de ces constructions militaires du Comté de Nice fut le Château (Lou Castèu de Nissa), bâti sur le Rocher qui dominait la mer et où les Grecs puis, plus tard, les habitants de Cemenelum (l’actuelle Cimiez), capitale de la Province Romaine des Alpes Maritimes, vinrent se réfugier. On estime que la première construction fortifiée sur ce site date de 1176 (il y eut bien au XI° siècle, un « castrum » de moindre importance). A l’époque, le Pays Niçois était sous la souveraineté des Comtes de Provence. Ce fut plus tard, après la dédition aux Comtes (futurs Ducs) de Savoie que la forteresse fut véritablement achevée à partir de 1440. Ce Château Fort dominant la Ville et la Mer, sera une des places fortes les plus intéressantes pour la Maison de Savoie, car elle assurait un débouché sur la mer Méditerranée. En 1543, ce sera la dernière place forte à résister à l’attaque conjointe des Turcs et des Français, après que toutes les autres places fortes du Duché de Savoie fussent tombées et qu’il ne resta plus que le Comté de Nice à la maison de Savoie. C’est lors de ce siège, qu’eut lieu le fameux épisode où Catarina Segurana arrachat le drapeau des Turcs, ce qui eut pour effet de les mettre en déroute. Après cette bataille acharnée, la forteresse dut être renforcée. Ce qui fut fait à la demande d’Emmanuel Philibert et grâce à la volonté de Charles Quint. Dans la foulée de la construction de la Citadelle Saint-Elme à Villefranche
(par l’ingénieur militaire de Charles Quint, Gian Maria Olgati et les architectes Francesco Paciotto, Domenico Ponsello et Andréa Provana de Leyni)
et du fort du Mont-Alban (par l’architecte et ingénieur militaire Domenico Ponsello et l’architecte Niçois Andréa Provana de Leyni),
travaux achevés en 1557, les fortifications du Château de Nice sont renforcées dans les mêmes formes. Au siècle suivant, fin XVII° siècle, la ville est entourée d’un mur bastionné (Lou Bastioun), ces travaux d’ améliorations se terminant juste avant le siège de 1691 par les Français. Après le traité de Turin, le Duc fera ajouter des ouvrages annexes aux remparts du XVI° siècle pour renforcer les flancs les plus vulnérables. Par la suite, les guerres de succession d’Espagne vont amener le roi des Français Louis XIV à s’opposer à Victor Amédée II. Celà débouchera sur le troisième siège de Nice par les Français, quand, au printemps 1705, les armées de Louis XIV viennent se déployer autour de la Ville de Nice et de ses impressionnants remparts. Ce sera une bataille terrible et la Ville ( la ville basse) ne tombera qu’au bout de quelques semaines de combats acharnés. Mais le Château, quant à lui, résiste et demeure cette forteresse qui contrôle les débouchés maritimes et terrestre vers les territoires outre alpins. L’armée française va « mettre le paquet » pour faire tomber cette place forte. Une concentration de pièces d’artillerie comme on n’en avait jamais vu est installée, à partir de fin octobre 1705, tout autour du Château: on dénombrera pas moins de 113 pièces d’artillerie (canons et mortiers), dont 80 au pied même de la forteresse. Pour réduire le Château à l’état de ruine, il faudra 54 jours de bombardements, pendant lesquels les Niçois résisteront. En désespoir de cause, les défenseurs capituleront le 4 janvier 1706.
Mais, avant la capitulation, dès le 2 janvier 1706, Louis XIV donnat l’ordre de faire sauter à l’explosif tout ce qui restait des fortifications qui aurait pu avoir été épargné par les bombardements. Ceci est une première, qui, préfigurera les guerres modernes de destruction massive: auparavant, il était convenu que l’on faisait la guerre à son ennemi, mais, une fois les combats terminés, on négociait un traité de paix ou une trève. Tout fut planifié afin que pas une pierre ne reste en place. Cet acharnement de Louis 14, sera délégué à un entrepreneur qui, pendant 6 mois fera de la vie des Niçois un enfer, par des tirs de mines incessants, car ils causeront d’énormes dégats dans le tissu urbain. Et, plus grave, un patrimoine architectural de notre Pays, de notre Peuple, de notre Culture, disparaîtra à jamais.
Cependant, la folie destructrice de ce roi, s’arrêtera à l’anéantissement du Château de Nice. Il ne fera pas détruire la Citadelle de Villefranche , pas plus que le fort du Mont Alban. Il faut dire, que le sinistre Vauban voulait en prendre les plans et les mesures pour s’en inspirer. Ce que l’histoire officielle de la France ne dit pas, c’est que toutes les fortifications que l’on doit à Vauban, ici et là, ouvrages militaires cités en exemple depuis des siècles, trouvent leurs source dans le génie des ingénieurs et architectes de Charles Quint, de la Maison de Savoie et du Comté de Nice. Dont acte!
Dès la dédition du Comté de Nice à la Maison de Savoie en Août 1388, Amédée VII qui n’avait aucun débouché sur les mers, pense à faire de Villefranche son Port militaire. C’est pourquoi, en septembre 1388, il se rend à Nice ou les quatre syndics de la Ville lui remettront les clefs avec l’acte de dédition le 28 du même mois.
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