Per que la lenga vièu !
Ecrit par Julien DEMONTFERRAT le 10 avr, 2021 dans la rubrique Evènements Culturels / Evenimen Courtural | 3 commentaires
Un espoir pour nos langues ?
« Il n’y a pas besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. »
La proposition de loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion a été définitivement adoptée hier par l’Assemblée nationale.
Même si les mesures proposées dans ce texte seront insuffisantes pour inverser le processus de disparition de nos langues de Provence, il faut saluer la validation de l’enseignement immersif. Cela signifie que les professeurs des écoles publiques pourront, en théorie, enseigner les matières générales en provençal, en nissart, en provençal alpin. C’est un premier pas vers le bilinguisme.
Comment l’adoption de cette loi sera accueillie par les élus locaux de Provence e »t du Pays Niçois ?
Plus aucun d’entre eux en tout cas ne pourra se cacher derrière le droit.
Hier, jeudi 8 avril 2021, à l’assemblée nationale eut lieu une nouvelle très positive pour les langues régionales avec l’adoption de la « loi relative à la protection des langues régionales et à leur promotion » porté et proposé par le député breton Paul Molac.
Cette loi prévoit notamment : la mise en place de la pédagogie immersive dans des classes de l’enseignement public, de proposer de généraliser l’apprentissage des langues régionales de la maternelle au lycée, la mise en place d’un forfait pour les écoles associatives, permettre l’affichage bilingue sur les bâtiments publics, les panneaux de signalisation, dans la communication institutionnelle dans les collectivités territoriales qui le souhaitent ou encore de mettre fin aux difficultés rencontrées par les parents qui choisissent des prénoms traditionnels régionaux.
Dans un pays n’ayant toujours pas ratifié la charte européenne des langues régionales et minoritaire, l’adoption de telles mesures tiennent du quasi-miracle…d’autant plus miraculeux lorsque, contre toute attente ; la grande partie des députés de la majorité présidentielle présente dans l’hémicycle ont voté pour l’adoption de cette loi ! Malgré l’opposition du gouvernement et plus particulièrement de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation Nationale, farouchement hostile à cette loi estimant que cela « aller trop loin ! »
Le 29 janvier dernier, lors de la séance du conseil municipal de la ville de Nice, Jean-Luc Gagliolo ; adjoint au maire en charge de l’éducation et de l’identité niçoise, fit voter (à l’unanimité) une délibération portant sur la reconnaissance des langues régionales et notamment : de soutenir l’Association des Professeurs de Langues Régionales dans sa démarche visant à obtenir une plus grande reconnaissance des langues régionales, et en particulier de la langue niçoise, dans le cadre de la réforme du baccalauréat, de solliciter auprès du Ministre de l’Education nationale la valorisation et l’encouragement de l’enseignement des langues régionales, et en particulier de la langue niçoise, notamment au niveau des coefficients et bonification octroyés au baccalauréat au titre de la Langue Vivante C.
Doucement mais surement une lente évolution des mentalités est en train de se faire dans la France jacobine considérant encore ces langues comme une « menace » pour « l’unicité de la république».
Mais l’adoption de cette loi n’est évidemment pas la fin du combat pour la survie et la pérennisation des langues dites « régionales » dont les langues du Comté de Nice comme le Nissart, Gavouot, le Mentounasc ou encore les différentes langues de la Roya.
Des efforts sont encore à faire, des moyens doivent encore être donné et par-dessus tout une véritable volonté politique des collectivités pour sauver et pérenniser ces langues, notamment à Nice où la mairie, même si des efforts ont été accomplis, peut aller encore plus loin pour soutenir le Nissart et n’a plus d’excuse pour faire encore plus maintenant, grâce à l’adoption de cette loi…
Je me permet de dire que vous devriez vous pencher sur des écrits plus anciens du Nissart,où il nya ni J pour faire G ni Ç, ni vraiment de ou , et de Cio etc… Prononcé Siou.
ainsi de vous penchez sur le ligure de Ponente, de Vintimiglia et la langue D’Oé, Piemuntès de la commune de Cuneo.
Le Génois médiéval également.
Ça va vous éclairer et vous faire revoir quelques données.
Plutôt que de répéter bêtement que cela vient du Provençal.
Le provençal médiéval il est vrai contient certaines similitudes avec certaines langues gallo italiennes et aussi le Nissart, mais il serait bon de rappeler que les Provençaux ont aussi des Racines ibériques et Celto Ligures, lesquels de chez nous ( incluant Le Piémont, La ligurie bien sûr ) ont migré jusqu’à Marseille, tel en témoigne Herodote ou Ptolemeo eux mêmes et non l’inverse comme on le prétend.
Aussi c’est difficile d’être, comme le jout occitan et son fief toulousain, à la source de notre language,a plus de 700 bornes de chez nous, quand de l’autre pendant plus de cinq siècles au moins, nous sommes partie intégrante de La Ligurie IX antique ( ya les cartes d’époques…) déjà sous Auguste et ces 2 prédécesseurs, avec une alliance à Genoa e Pisa assez tôt ( 617, puis vers le 11 siècle ) , sans compter la république indépendante de 1108.
Tout comme pour certains notre histoire commence en 1860, pour d’autres, elle commence en 1229 semble t’il.
Comme si le peuple Niçois ne parlaient pas sa propre langue avant…
Aussi si par certains de vos écrits intéressants et vos convictions, défendez le terroir Niçois, il serait de meilleur goût de ne pas persistez d’écrire en graphie Mistralienne qui par son auteur chercha a diluer notre identité par une mutilation d’être compréhensible par les autres parlers du sud de la france.
On utilise pas les mêmes armes et méthodes que nos ennemis.
Les provençaux occitans sont aussi centralistes et impérialistes que les français.il n’ya , encore une fois, qu’à se référer au concept Mistralien même.
Même en italie, ces groupes diaspora essayent d’inclure tout langage vernaculaire , dans le Piémont , et même l’impéria, dans cet etendard croisé Occitan, alors que jamais ce n’en fut le symbole.
Car oui, seule, puis avec et sous l’autorité de la France, la provence est l’enemmie de toujours, colonialistes de nuòstre contea.
Pourtant » Provensal e Nissart son tugiu coma can e cat » est une expression vieille comme le monde chez nous, même dans de nombreux ouvrages littéraires déjà dans les années 1500..
Ne vous souvenez pas de Raimont fairaut » Mieu lengua es non lo Dregh proensal ? », Au milieu du 14 eme siècle
Que dire D’Honore Drago que le Nissart était un tout autre langage que le provençal..
Que dire de Muzio , dans Hercolano,battaglia della lingua italiana, qui dans son ensemble traite de la langue Florentine et Toscane mais qui page 98, parle bien de nuòstra Nissa La Bella, de sieu poble, sieu lenga e comune..
Ouvrage paru en 1545, parlant de l’expédition au contact de la population Niçoise avec son acolyte pendant 15 long mois, en 1542,se rendit compte de plusieurs choses.
Que l’idiome Nissart n’était pas forcément compréhensible des autres italiens, qu’il était unique » La Lingua Nizzarda, è nè Francesca, nè Prouenzal « .
Mais qu’il était impossible je cite que » Un popolo d’una città d’italia , non ha il favellano italiano » (affirmation qui ne date pas d’hier, dixit Herodote lui même comme Enrico Sappia en faisait part) mais que curieusement » Il Nizzardo non è ineguale al fiorentino, ma simplamente un altre… »
Perspective intéressante car, comme c’est mentionné en fin de chapitre, il se trouve que nos érudits Toscans pouvait se comprendre quasi , si ce n’est totalement avec la population Niçoise, qui s’identifiaient à la commune.
Ce qui, selon les auteurs, ouvrirait une possibilité que Le nissart possède ce favellano italiano.
Que ce soit Raimont Fairaut ou même Frances Pellos,a une différence près même du Génois médiéval et Piémontais, on trouve de nombreux mots totalement absent du provençal même médieval !
Pour Frances Pellos, dans son livre d’arithmeticha de 1492, en prenant le texte original et non des rééditions remaniées qui ortographe des termes qui ne sont pas dans l’ouvrage original,on trouve des Che et de Chi, » Ogni causa » qui même en italien veut dire » en toute cause « , Alcuna, et autres » Impresso a Thaurino Nel 1492, Di 2,8 de septembrio.. » ainsi qu’un très intéressant dans le sommaire » Treta duen « .
Qui peut se traduire par Trenta due…
Cela pourrait montrer une cohabitation, en plus du substrat Ligure et frère Piémontais , d’une similarité italienne vernaculaire antérieure ( comme certains écrits des Lascaris du 14 eme le suggèrent également) au dit décret officiel de 1561 de langue officielle par Emanuel filiberto.
Tout comme le fait d’ortographier Nice.
Raimont Fairaut l’écrivait Nisza, les grimaldi Niza, Frances Pellos l’écrivait Nisa…
Pour ce qui est du reste Giovanni Badat ( témoin des évènements De 1543), il écrivait » Nizzo (?) , nissart…
Toselli, Pietro gioffredo, Giuseppe Bres, Miceu, Antonio Fennocchio , Passeroni, Francesco Barberis, Saggio…cela s’écrivait Nissa ( également utilisé en langue Ligure et Piemontaise soit dit en passant)et également Nizza même dans des textes en Nissart et non en italien classique également en 1508 dans des échanges entre un certain Bernardo et Cosmo…
Comme Pellos, l’utilisation des Altre et Altrament est également pas rare.
Soit quand même pas mal de monde du terroir documenté entre 1366 et 1884 qui écrivent avec quelques variantes ( Tugiu , Togio , Nostre, Nuòstre , ce genre de truc , Viehl ,ou VieJ, ainsi que Bajeta ou encore Majon), mais jamais n’écrivent Niça de telle façon.
Le Ç n’apparait que vers la bordure du 20 eme siècle quand le félibrige commença son infiltration.
Mais quand je vois sur Wikipedia, et nombres d’associations fantoches Nissardes culturelle utiliser et clamer le Niça – Niçard comme étant classique ( occitane, provençale ), alors que cela est totalement absent de nos anciens sus mentionnés.
Quel mensonge éhonté.
Nous heureux de voir que les articles de notre site suscite des réactions intéressantes. Cependant jamais nous n’avons dit que le niçois dérivait du provençal. Notre langue fait partie des langues romanes au même titre que beaucoup d’autres avec lesquelles nous nous comprenons parfaitement: provençal, poiémontais, catalan, etc… Coura m’en vau en piemount, parli nissart e me parlon piemountes. De la même façon, nous ne reconnaissons pas ce que certains appellent une langue occitane (souvent associé à une démarche politique impérialiste) là où il n’y a que des langues d’oc. Occitanophone sans doute, occitan jamais. Il y a des choses interessantes dans votre intervention mais la façon d’écrire le nissart est un choix que nous assumons. Je vous rappelle que dans ses derniers écrits, même Jean Luc Sauvaigo n’écrit plus Nice quand il écrit en français mais Nisse. Pour finir je dirai: cau pas bùà li musca !
Amivalamen,
Robert-Marie MERCIER
Même Joan Luc Sauvaigo écrit, aujord’hui, Nisse et pas Nice…