Retrouver l’authentique

 

A l’heure où la « société marchande » dénature les fêtes traditionnelles pour en faire des spectacles payant pour touristes en recherche de clichés faciles, nous avons la chance dans notre pays Niçois d’assister à la survivance de fêtes traditionnelles dans lesquelles le vécu prend le dessus sur le « paraître ».

 

 

Lorsque nous évoquons ces fêtes traditionnelles, la plupart d’entre vous pense à celle d’Utelle « Lou Cepoun » ou à celle de Breil « A Stacada d’Brelh ». Mais, il en est beaucoup d’autres qui, années après années, survivent dans nos villages. Elles sont les dépositaires de la mémoire collective des habitants de ce pays et la démonstration de leur savoir-faire ancestral.

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Ainsi, chaque année, dans le village de Barver (Belvédère), le lendemain du Carnaval qui a lieu, ici, le jour du Mardi-Gras, se déroule sur toute la journée du mercredi, une fête traditionnelle à laquelle les habitants sont très attachés, la « Polenta de Barver ». Dès le matin, très tôt, les feux sont préparés avec le bois qui a été entassé les jours précédents, sur la place principale du village.

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Au cours de la matinée, par petits groupes, les habitants arrivent sur place, attirés par la musique qu’un groupe, venu de Cuneo, dispense à proximité des feux. 5

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Chacun peut mettre la main à la pâte et parcourir les stands. Puis un autre groupe musical arrive animé par notre ami Jean-Paul Faraut.

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Arrive, enfin, l’heure du repas et tout le monde se range dans la file d’attente pour aller chercher son assiette bien garnie de polenta et ensuite aller prendre sa place à une des grandes tables qui ont été montées sur la place.

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C’est l’occasion de faire des rencontres enrichissantes avec des gens qui partagent avec vous cette recherche du « vrai ».

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Puis, à la fin du repas, vient le moment de la vente aux enchères du « bois sculpté de l’année » , vente qui permettra, pour chacun, de participer aux frais engagés pour cette belle fête. 6

Un nouveau groupe musical vient rejoindre les autres et c’est le groupe du coin « Li Banès » qui veulent, eux aussi, participer à cette fête.
L’après-midi, bien entamé, se passe avec des chants venus de ci de là engendrés par des chorales polyphoniques improvisées (et bien arrosées).

1819Jusqu’au début de soirée quand les musiciens font à nouveau retentir fifres, tambours et « jourgina » et que les danseurs se lancent sur la place dans une farandole effrénée.

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Ils annoncent, en fait, la cérémonie qui verra le Roi Carnaval être brulé sur la place pour annoncer le temps de carême, la fin de l’hiver et la promesse du printemps à venir. 1720

Tout cela, se terminera, pour les plus courageux qui resteront pour la soirée, par un repas commun avec les « pâtes à la bachas », une recette secrète bien gardée par les habitants de Barver (mais que je pourrai révéler à ceux qui le demanderont).

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Que ce genre de fête communautaire et enracinée se perpétue pendant longtemps encore pour notre plus grand bonheur. Et, bravo à la municipalité et au comité des fêtes de Barver ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à perpétuer les traditions de notre Comté de Nice.

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