Entretien avec…..Michel BOUNOUS

Nous avons la chance d’avoir, dans notre Pays Niçois, des éditeurs fort actifs. Parmi ces maisons d’édition, il y en a une qui s’est taillé une place au soleil dans le paysage littéraire d’ici.

 

Depuis le début du XXI° siècle, en 2002, apparaissent les Editions « Baie des Anges », en 2002 exactement. Ces « éditions de l’an II » pour paraphraser un des plus grands écrivains de langue française, ont eu une évolution constante dans leur développement. Après en avoir convenu lors d’une rencontre à la « Fête des Mais », nous sommes allés à la rencontre de Michel BOUNOUS, directeur de cette maison d’édition afin de mieux connaître celui qui fut à l’origine de cette aventure.

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Robert Marie MERCIER: Bonjour Michel Bounous, nous allons un peu parler de vous le fondateur et l’animateur des éditions « Baie des Anges ».

Michel BOUNOUS: Bonjour, j’ai été surpris que vous me demandiez un entretien pour votre site « Racines du Pays Niçois » qui, aujourd’hui, fait référence en tant que vitrine de la culture Niçoise.

RMM: Nous ne pouvions pas passer à côté d’une maison d’édition qui a eu une telle progression en si peu de temps. Alors, parlons de vous. Michel Bounous vous êtes Niçois ?

MB: Oui, je suis Niçois, j’ai passé toute mon enfance à Nice, j’ai fait toutes ses études à Nice et, ensuite, je suis entré dans le monde du travail à Nice.

 Michel BOUNOUS

RMM: Vous êtes donc attaché à ce territoire si particulier qu’est le notre ?

MB: Cela paraît tellement évident comme pour tout ceux qui sont nés ici.

RMM: C’est pourquoi vous avez voulu en entrant dans le monde du travail créer une maison d’édition couleur locale ?

MB: Au début, pas du tout. Je viens du monde de la communication et j’ai créé une agence de communication , ce qui, est il besoin de le dire, va influencer mon orientation future.

RMM: Je ne comprends pas bien.

MB: Et bien mon raisonnement, qui amènera à la démarche que j’ai entreprise, est issu d’une réflexion de communicateur. J’ai, avant de me lancer dans l’édition, raisonné, comme le font les prospecteurs dans le domaine de la com’, en terme de marketing et de produit. J’ai fait une étude de marché qui m’a permis de constater qu’il y avait une demande d’œuvres locales dans l’édition littéraire. C’est ainsi qu’en parallèle de mon agence de communication, j’ai lancé une maison d’édition. Pendant quelques temps j’ai eu ces deux casquettes avant de me consacrer à l’édition seulement.

RMM: Et c’est ainsi qu’est né « Baie des Anges » ? Un clin d’œil à votre ville ?

 

MB: Bien sûr, le nom n’est pas innocent (je dirai même qu’il n’est pas neutre) car, en plus du fait qu’il fait référence à ma ville et à mon territoire, il définit bien ce que je voulais mettre en place. Baie des Anges, cela évoque le pays et surtout les lieux auxquels les livres que nous éditons font référence. J’ai voulu cibler un public local, connaisseur de sa ville et du Pays Niçois car, par ce lien, je souhaitais que nos lecteurs se retrouvent dans un environnement connu. Vous savez, les gens d’ici sont très attachés à leur terre, à leurs souvenirs, aux lieux qu’ils ont connu.

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RMM: Vous avez donc visé un public local, large et populaire ?

MB: C’est exactement cela. Et c’est la raison pour laquelle nous avons pratiqué une politique de petits prix pour permettre à chacun d’accéder à la lecture…. et à la culture. Nous essayons de nous tenir dans une limite de prix qui n’excède pas 10 € pour un livre. Pour cela, nous nous limitons à approximativement 35.000 mots. Et, pour plus de facilité, nous avons adopté, majoritairement, un format 10/17 qui permet d’avoir son livre sous la main en toute occasion.

RMM: J’ai constaté qu’il y avait aussi cette volonté de mettre en place des collections

 

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MB: C’est vrai que nous avons une grande variété des collections existantes chez nous. Je définirai 3 collections bien marquées: la collection des livres de montagne, la collection des livres bilingues et la collection des polars (Noir Méditerranée). A côté de cela, il y a des livres « pour se faire plaisir » qui présentent des artistes et des photographies. Toutes collection marchent très bien et je peux vous dire que les « polars locaux », dont l’action se déroule dans la région, ont trouvé leur public.Cyanure-2
RMM: Donc, une osmose s’est créée entre « Baie des Anges  » et ses lecteurs ?

 

MB: Effectivement, le terme osmose est bien adapté car depuis nos débuts, nous avons connu une forte progression en passant d’un tirage de 500 exemplaires au début à 1500 exemplaires à l’heure actuelle.

RMM: Et vous attribuez ce succès à quoi ?

MB: En terme de succès, je resterai prudent, mais, je pense que ce qui nous a servi est notre connaissance du Pays et notre attachement à celui-ci. Pour que le lecteur s’identifie aux personnages voire entre dans l’histoire, il faut que les auteurs, et l’éditeur aussi, connaissent les mentalités des gens du pays…..Que ce soit moi même ou mes auteurs, nous sommes très souvent présent sur le terrain dans nos vallées et dans nos montagnes. C’est ainsi que l’écriture reste en prise avec la réalité du terrain.

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RMM: Vu de l’extérieur, on a l’impression que vous drivez une véritable écurie d’écrivains. Qu’en est il, en réalité ?

MB: Pour moi, le choix des auteurs qui vont publier chez « Baie des Anges » est très important. Il y a une mentalité « Baie des Anges » qui permet de conserver cette harmonie au sein du groupe. Pour ma part, j’entends bien créer une solidarité « Baie des Anges » et la développer. Cela se ressent, comme vous le dites, sur nos stands quand y sont présents plusieurs auteurs.

RMM: Et dans le domaine des nouveautés, qu’y a t il en préparation ?

MB: Dans les nouveauté à venir, nous avons un roman de montagne en préparation qui doit sortir cet été, un roman de Malou Ravella. Et nous espérons pouvoir éditer un nouvel auteur de polar à l’automne.

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RMM: Pour vous rencontrer, dans les prochains jours ou les prochaines semaines, où faut il se rendre ?

 

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MB: Nous serons bien sûr présents au Festival du livre de Nice, les 5, 6 et 7 Juin 2015: sur notre stand se tiendront 8 auteurs par jour et nous aurons 2 nouveautés en exclusivité à présenter à nos lecteurs: « le cas Moya « de Florence Canavelli et « comic strip : les origines du chat rose » de Jéremie Taburchi, pour une fois en couleur.

Naturellement, nous serons, comme chaque année, présents à la « Festa de la Countéa de Nissa- Païs Gavouòt e Nissart », cet été, le samedi 25 juillet 2015 à Clans.

Affiche de la Festa de la Countéa de Nissa
RMM: Et bien, Michel BOUNOUS, merci de nous avoir accordé cet entretien et je vous dis à bientôt sur les rendez-vous que vous nous avez indiqué.

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