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Entretien avec Daniel Aabye (« Li Barbets Nissart »)
Depuis quelques temps, nous avons suivi les manifestations de jeunes supporters pas comme les autres. Ceux là, d’après leur nom, semblait être, d’ailleurs, Niçois avant d’être supporters
Cela nous a interpellé , car, si cette façon d’être correspond bien à la mentalité du pays…être Niçois avant d’être autre chose… ces jeunes nissart s’investissaient dans tous les sports et tous les clubs du Pays Niçois, ce qui, avouez le, n’est pas courant. Nous sommes allé à la rencontre d’un de leurs meneurs
Robert Marie MERCIER: Daniel Aabye, bonjour, je suis vraiment content de rencontrer un Barbet contemporain, et, qui plus est, un jeune Barbet. car vous vous situez dans la lignée de nos glorieux ancêtres.
Daniel AABYE: Bonjour, n’allons pas trop vite en besogne car nous n’avons pas encore la renommée de ceux-ci.
R.M.M: Alors, quand a commencé cette aventure ?
D.A: Notre aventure a démarré lorsque le « Gym » a déménagé dans son nouveau stade à l’Allianz en abandonnant ce stade mythique de l’Histoire de ce club qui est plus qu’un simple club de football.
R.M.M: Donc c’est l’abandon du « Ray » qui a enclenché le processus ?
D.A: Certainement, pour tout ce que ce stade représentait dans la mémoire collective des Nissart. Et, en plus, nous avions en tête de faire autre chose dans notre démarche de supporters. Nous étions contre la tournure que prenaient les évènements tendant à délaisser le foot enraciné dans un peuple au bénéfice d’un foot business que nous rejetons. Nous voulions, véritablement, mettre en place un projet innovant constructif plus proche de nos valeurs et de nos aspirations. Il existait, déjà, des supporters omnisports ailleurs en Europe comme en Grèce ou en Serbie,particulièrement, qui arrivaient à remplir les stades. Le temps de concrétiser notre projet, et nous avons fait un communiqué de lancement au début de cette année, le 2 Janvier 2014 plus précisément.
R.M.M: Nous ? Qui ? Un groupe de supporters ?
D.A: Nous étions des supporters du « Gym », ex ARN (tribune Nord du Ray) très déçus par le nouveau stade, par le foot business, par la tournure des évènements. Nous avions bien vu qu’avec ce nouveau stade, il s’agissait de remplir avec des « spectateurs » et non pas avec des « supporters ». Nous avons pris la décision, bien que restant supporters du « Gym » de ne pas aller dans ce nouveau stade. Enfin, nous avions la ferme volonté d’associer le sport avec la culture du pays niçois (comme nous l’avons toujours fait au « Ray ». Nous avons alors décidé de supporter toutes les équipes de sport niçoises qui, tout autant que le « Gym », représentent notre mentalité nissarde.
R.M.M: En repartant de rien pratiquement, avez vous pu entrainer d’autres supporters avec votre petit groupe de départ.
D.A: Au départ nous étions 4-5 et nous avons fait appel à nos amis proches du stade pour nous aider à lancer le groupe, ce qui nous a permis d’avoir de la visibilité et de rencontrer de nouvelles personnes qui font aujourd’hui tourner le groupe. Actuellement, nous pouvons dire que nous avons une moyenne de 25 à30 supporters par match. Nous avons atteint un pic de 50 lors d’une rencontre de hand-ball il y a peu. Il faut dire que nous sommes issus de la culture « Ultra » et ne voulons pas être de simples consommateur de spectacle passifs mais bien des acteurs participant à ces rencontres. Notre but est d’essayer d’entrainer la salle derrière nous et de promouvoir une animation culturelle proprement niçoise.
R.M.M: Vous avez du communiquer au départ avant que le mouvement ne soit lancé, je pense.
D.A: Nous avons chercher à faire passer les message au travers de tous les médias: en premier lieu, les réseaux sociaux où se trouvent nombre de nos amis, puis il ya eu un article dans Nice Matin et, ensuite, nous avons pu avoir deux à trois passage sur des radios locales. Notre démarche la plus importante pour faire passer notre message fut de prendre contact avec les dirigeants de tous les clubs niçois. Nous avons reçu un très bon accueil de leur part. Il nous ont reçu à bras ouverts et nous ont proposé d’entrer gracieusement aux matchs de leurs équipes. Je dois dire qu’ils n’ont pas été déçus, en retour, car l’ambiance dans les enceintes sportives montât tout de suite d’un cran, à la grande satisfaction des joueurs et des dirigeants qui nous demandèrent de revenir. Parfois, le public était surpris au début, car peu habitué à un tel remue-ménage.
R.M.M: Et, les matchs (et les demandes des clubs) se multipliant, il vous a fallu trouver de nouveaux adhérents pour répondre à ceux -ci ?