Humeur du jour
Ecrit par Robert-Marie MERCIER le 11 avr, 2012 dans la rubrique Libre propos / Paraula Libre | 0 commentaires
* Certains se croient encore au « bon vieux temps des colonies »: c’est l’impression que j’ai eu ce matin en lisant l’article paru dans Nice Matin sur les règlements de comptes entre de Montgolfier et Estrosi. Ce « de Montgolfier » là aurait pu venir dans les bagages de Louis XIV tant sa morgue est grande et son mépris du peuple niçois insultant. Nous pouvons lire qu’il a déclaré « avoir passé treize années difficiles, car Nice serait une terre de ragot et de malveillance » et un peu plus loin il dénonce « un certain nombre de comportements et des traditions un peu différentes de ce que l’on trouve ailleurs. Et une difficulté à vivre sainement dans la vérité. ». C’est sûr, Monsieur de Montgolfier, malgré 152 années d’occupation française et de tentative de mise au pas, les Niçois ont encore du mal à se fondre dans la « république une et indivisible ». C’est vrai que nous ne voulons pas devenir les « citoyens standardisés » dont rêve la France Jacobine. Oui, nous sommes différents et nous sommes fiers de l’être. Nous ne défendons aucunement les frasques de l’actuelle municipalité, mais voyez vous Monsieur de Montgolfier, les Niçois, ces êtres bizarres, aiment régler leurs affaires eux mêmes sans qu’un Saint Just délégué par Paris ne vienne prétendre leur donner des leçons. Le summum est atteint dans la conclusion de l’article qui nous apprend que ce triste sire veut venir passer sa retraite chez nous. Non seulement insultant mais également « masochiste » ! Il nous délivre cette phrase digne d’être à la première place du bétisier Nissart: « Ce pays est un pays magnifique, j’ai peur que ses habitants n’en soient pas toujours dignes. Donc, je vais essayer d’être des leurs pour leur montrer qu’on peut être digne de Nice. » Quelle grandeur d’âme ce Montgolfier ! Mais il aura beau essayer d’être des nôtres, jamais il ne le sera. On ne devient pas Niçois avec une telle arrogance aux relents colonialistes. Et, s’il revient ici, nous pourrons le renvoyer en France dans la machine volante inventée par ses ancêtres. Bon voyage, Monsieur de Montgolfier et au plaisir de ne plus vous revoir. (11/4/2012)