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Humeur du Jour

* Hier soir, lors d’un diner partagé avec des amis avec lesquels nous essayons de chanter, j’ai eu une discussion avec l’une d’entre elle à propos de la journée organisée à Toulouse pour un rassemblement Occitan. La discussion a tourné court car mon interlocutrice raisonnait dans un cadre bien défini qui a été fixé (pour nous Niçois) en 1860 à la suite de l’annexion frauduleuse de notre Comté par la France. Celle ci se plaçait dans une lutte au sein de l’hexagone entre le sud et le nord.  Nous n’avons pas réussi à lui faire comprendre (mais écoutait elle nos arguments ?) que cela était très réductionniste comme vision des choses et excluait beaucoup de gens avec qui nous avions des affinités dues à la même vision du monde et à un combat similaire pour la défense des cultures et des langues enracinées. Elle avait le réflexe manichéen qui consiste à dire « si vous ne venez pas défiler à Toulouse, c’est que vous êtes contre le combat mené par ces gens qui disent vouloir défendre des langues minoritaires ». Non, nous ne nous trompons pas d’ennemi et nous sommes totalement solidaires de ceux qui défendent les langues d’oc, comme de ceux qui défendent toutes les autres langues enracinées.  ce que nous refusons c’est de nous enfermer dans le cadre étroit hexagonal de la république française, de nous enfermer dans un combat du Sud contre le Nord, de nous enfermer dans des limites territoriales factices que voudraient instituer les « nouveaux Comtes de Toulouse ». Etre solidaire, ce n’est pas défiler sous une bannière unique pour donner l’illusion qu’il n’existe qu’un seul peuple au dessous d’une ligne tracée sur la carte de France. Parler de peuple du Sud, c’est faire la même erreur que de parler du Peuple de France… Notre histoire n’est pas la même et notre combat dépasse les limites de l’hexagone. De plus, la croix « occitane » des Comtes de Toulouse, n’avait aucune existence réelle dans notre Comté ou nos bannières portaient l’aigle rouge du Comté de Nice et la seule croix que nous ayons jamais reconnu, était celle de la Maison de Savoie. Parler le français ne nous gène pas, dans la mesure ou il était parlé dans notre Comté avec 3 ou quatre autres langues: ce qui nous insupporte, c’est de subir le monopole de  cette langue que l’on nous a imposé depuis 1860 et  la disparition programmée de notre langue Niçoise (et Gavouote) par la république française. De plus, l’histoire nous appris à nous méfier aussi bien des souverains français que des comtes de Provence qui n’ont eu de cesse, dans toute notre histoire, de vouloir nous mettre sous leur coupe. Cela continue d’ailleurs, puisque Nice (5° ville de France ?)  est maintenue sous la coupe de Marseille et n’est même pas capitale régionale (quand est ce que le Toulousains ou les Marseillais se sont élevés contre cet état de fait ?). Enfin, quand bien même nous serions solidaire des défenseurs des langues d’oc, car nous ne  nous trompons pas d’ennemi, nos affinités naturelles nous portent plus, pour l’avenir, vers les peuples de l’Arc Alpin ( Piémont, Savoie, etc…) avec lesquels nous sommes en phase pour avoir partagé 5 siècles d’histoire. (7/3/2012) 
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