Ecrit par Robert-Marie MERCIER le 21 fév, 2012 dans la rubrique Libre propos / Paraula Libre | 0 commentaires
* Le président de la France, le sieur Nicolas Sarkosy, a fait un discours fleuve à Marseille cette fin de semaine pour ouvrir sa campagne électorale. Il l’a axé sur son « amour de la France » (?) lui qui se veut le « candidat du peuple » (?). Cela déjà prête à rire mais il est des parties de son discours qui prêtent plutôt à pleurer…et, particulièrement, le passage sur les langues enracinées qu’il appelle « langues régionales et minoritaires ». Nous vous livrons ce passage in extenso: » Quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la charte des langues régionales et minoritaires qui n’a pas pour but de faire vivre les langues régionales mais de reconnaitre des droits linguistiques à toutes les minorités et de les placer sous le contrôle d’une Cour européenne qui jugera sans tenir compte de notre histoire nationale et de notre tradition républicaine » Il est vrai que ce passage de son discours est un monument de mauvaise foi en soi. Il rejoint dans la lutte contre les « Patries Charnelles », l’extrême gauche de Jean Luc Mélanchon, pour qui,à l’instar de BHL, tout ce qui est terroir est suspect. Mais au moins, c’est clair…les hommes politiques « républicains français » sont les dignes descendants des initiateurs de « la Terreur ». Car, quand le sieur Sarko I° parle de ne pas tenir compte « de notre histoire nationale et de notre tradition républicaine » …il est dans la lignée des François I°, Louis XIV, Robespierre et autres Abbé Grégoire qui méprisaient les autres cultures hors la française. Mais, est ce que notre histoire nationale, à nous Niçois, ne compte pas ? (il en est de même pour les Bretons, les Corses, Basques et Catalans…), est ce que notre culture ne compte pas ? est ce que notre langue ne compte pas ? Non, pour lui, l’histoire nationale des colonies annexées par la France n’est que quantité négligeable. La république « une et indivisible » ne tolère pas que l’on puisse parler une autre langue que celle de Molière et exige que tous les peuples sous sa coupe aient comme ancêtres les gaulois. Alors, que cela ouvre les yeux à tout ceux qui pensent que l’on peut faire confiance à un politicien français pour faire avancer la cause des « langues et cultures enracinées »…il n’y a rien à attendre de tout ceux qui viennent quémander nos voix pour une élection qui ne nous concerne pas. Dans les urnes de la république française pour les prochains scrutins, un seul bulletin: Non ! (21/2/2012)