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* Je me suis fait cadeau, il y a peu, du livre de Joan Luc SAUVAIGO, « Faulas de Nissa ». Puis je m’y suis plongé dedans, car on ne peut lire Sauvaigo autrement qu’en s’y immergeant totalement. J’ai aimé, plus que ça d’ailleurs j’ai adoré cette façon de se balader dans notre ville et de faire parler les pierres. Des amis m’ont dit:  » j’ai eu du mal à lire ce livre , c’est difficile ». Bien sûr que c’est dur de lire Sauvaigo, mais est ce que c’est facile de lire du Céline. Et oui, mes amis, c’est de la littérature et la littérature dans le siècle ou nous vivons c’est difficile à appréhender. Rien d’étonnant d’ailleurs quand on voit que l’on privilégie l’éducation utilitaire au savoir humaniste dans les institutions françaises, obligatoires pour nos enfants, que l’on appelle écoles,collèges, lycées et universités. Pour revenir à l’ami Jean Luc, j’ai aimé cette façon charnelle qu’il a de ressentir l’âme de cette ville, de ce pays. Sans concessions, sans complaisance. Mais toujours cette pointe acide, ce détail qui tue, cette phrase appelée à devenir culte. J’ai adoré sa façon de dépeindre l’action néfaste de Louis Capet, N° XIV, ci devant Roi de France et iconoclaste dans notre Comté: Sauvaigo parle de « mutilacion arquitecturala », quelle poésie pour décrire l’action barbare de ce roi français. D’ailleurs, Sauvaigo nous remet en mémoire ce vieux proverbe qui disait : »Arles en França, Ais en Provença , Nissa en Barbaria » pour décrire ce que nos voisins pensaient de nous…mais qui est le plus barbare en l’espèce ? Et, l’auteur de ce livre reste étonnement  contemporain, il ne s’enferme pas dans le passé, le passé est pour lui une référence, pas une nostalgie regressive. Pour preuve, ces petites exclamations parsemées ici ou là dans le livre tel le savoureux: « Google, les mouettes! » ou encore  « Mitterand m’a tuar »…j’aime.  Ce livre est plein d’espoir d’ailleurs, paradoxe littéraire d’un auteur désespéré, quand il nous parle du « rolle revolucionari de la lenga nissarda ». Oui, ce livre est dur à lire car c’est un vrai livre, une vraie oeuvre, la production de notre « Louis Ferdinand Céline Nissart » .
Joan Luc, ti remarcia per aquela obra.(16/7/2011)
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