Ecrit par Robert-Marie MERCIER le 9 juin, 2011 dans la rubrique Libre propos / Paraula Libre | 0 commentaires

* Il y a quelques jours, j’ai entendu que les farines animales étaient de nouveau autorisées. Décidément, les leçons du passé (même récent) ne servent à rien. Les hommes vont continuer à jouer les apprentis sorciers. A moins que…   Depuis quinze jours, on nous a servi une épidémie de bactérie tueuse provenant des concombres dans un premier temps, puis des graines germées, puis…pour nous dire, in fine, que les légumes étaient pollués par les excréments animaux.Tiens, tiens, n’y aurait il pas derrière cette démonstration une conclusion tendant à nous faire croire que le Bio est dangereux ? Et qu’il faudrait nous résigner, pour notre santé, à manger des produits venant de l’industrie agro-alimentaire ? Les lobbys de cette industrie agro-alimentaire sont à l’oeuvre en permanence. Et, si on pouvait faire croire aux populations affolées que les produits bio sont malsains, et qu’il vaudrait mieux manger des produits de l’industrie agro-alimentaire, et que dans le même temps, on puisse à nouveau augmenter les rendements (donc, les profits) en utilisant les farines animales à nouveau autorisées…non, ce n’est pas possible…ce ne sont sans doute que des coïncidences. Mais, c’est pour cela que nous nous battons pour sauver les dernières terres agricoles du Comté de Nice qui risquent d’être ensevelies sous le béton dans la plaine du Var. Quand on pense que nous pourrions être auto-suffisant pour notre production de légumes et de fruits (c’était le cas au siècle dernier) et qu’aujourd’hui nous importons près de 90% de nos besoins en produits maraîchers. Comment se fait il que ce système nous fasse manger des tomates du Maroc ou des concombres d’Espagne, des haricots verts du Kénya et que sais je encore, alors que nous pourrions les produire sur place, ce qui aurait pour effet de faire vivre, chez nous, de jeunes agriculteurs et supprimerait, du coup, les dépenses énergétiques et la pollution due au transport. J’aimerai que l’on m’explique. Il faut sauver la plaine du Var !. (9/6/2011)