Pour une Société Organique…

Un texte fondamental pour la survie des Patries Charnelles

Nous vivons, aujourd’hui, dans des sociétés dont les valeurs sont basées sur la production à outrance et le profit maximum.  L’idée développée par l’idéologie dominante est que l’on ne peut faire autrement et que cette forme de développement conduira inéluctablement au  bonheur de l’espèce humaine. Même les formes dites alternatives de production sont récupérées par le système marchand… car, à terme, si elles réussissent, elles se perdront dans le besoin impératif de produire de façon exponentielle pour un nouveau marché, artificiellement développé,…ailleurs que sur les lieux de production. Nous pensons, à « Racines du Pays Niçois » qu’il est plus intéressant de tendre à développer des sociétés organiques, au centre desquelles on placera les communautés humaines autogérées et qui répondront aux besoins spécifiques des populations productrices en respectant la localité de production. Pour un développement harmonieux des communautés humaines, il serait plus judicieux, à tout point de vue, aussi bien dans un souci de préservation et de pérennisation de l’écosystème local que dans un souci d’économie d’énergie, de produire sur place ce qui doit être consommé sur place. L’être humain pourrait revenir à une vie plus harmonieuse  avec la nature et à une production, donc une consommation, saisonnière respectueuse du cycle naturel. Ne serait il pas plus logique que, dans le Comté de Nice, qui possède une plaine alluvionnaire très riche et propice au développement agricole, nous cultivions nos légumes et nos fruits pour une consommation locale, alors qu’aujourd’hui nous faisons venir des tomates du Maroc ou des Haricots verts du Kenya ? Cela impliquerait une toute nouvelle organisation politique qui, existait pourtant déjà avant l’annexion de notre pays: tel un organisme vivant, il y avait de petites structures communautaires (à l’échelle des cantons) souveraines reliées entre elles par une organisation confédérale. Cela a marché pendant des siècles, chez nous.

Countéa de Nissa

Ceci posé en préambule, pour affirmer que nous choisissons plutôt une société basée sur le besoin réel de ceux qui la composent que sur le profit réservé à une minorité extérieure, nous voudrions vous soumettre un texte écrit par une certain Gustave Lefrançais (cela peut paraître être une provocation de notre part, nous qui défendons notre spécificité Nissarde), texte qui nous a paru fondamental, même s’il peut sembler d’une lecture ardue. Avant toute chose, nous devons prévenir nos lecteurs qu’il ne faut pas prendre certains termes employés dans le sens qui leur a été donné par un glissement sémantique évident dans l’histoire récente. Par exemple, l’auteur de ce texte emploie, à plusieurs reprise, le terme de « communisme ». Si nous le prenons dans le sens qui lui est donné aujourd’hui, après l’accaparation de ce terme par les philosophies politiques marxistes qui ont mené à la fois aux échecs retentissants que nous connaissons et aux horreurs qui en ont découlé, nous ne pouvons, bien évidemment, pas cautionner ce que ce terme pris dans ce sens implique.  Mais, si nous revenons aux origines de ce mot, qui doit être rattaché aussi bien à la communauté qu’à la commune (expression du bien commun), si nous le débarrassons de ces oripeaux marxistes (léninistes, stalinistes, trotskistes, maoïstes,…) et des conséquences qui en ont découlé, nous pouvons nous le réapproprier. Prenons des définitions dans le dictionnaire Larousse, par exemple. On nous décrit  le communisme comme une collectivisation  des moyens de production et de répartition  des biens de consommation selon les besoins  de chacun. Les premières conceptions communistes apparaissent chez Platon en Europe et chez Mencius en Chine. Cela avait un sens dans des communautés humaines homogènes qui possédaient des référents communs très fort. L’internationalisation du communisme a été une erreur dans la mesure ou les peuples n’ont pas les mêmes besoins ici ou là. Et c’est pourquoi, elle a échoué. Si le communisme est détaché de sa base originelle qu’est la communauté, il ne peut qu’échouer. Le communisme ne peut être que local et spécifique à chaque communauté. Toute société organique a pour cellule de base la commune, émanation d’une communauté, pour la gestion du bien commun. Historiquement, en 1871, quand la Commune de Paris a été réprimée dans le sang par Adolphe Thiers (ce boucher dont une des rues de Nice porte le nom comme une tache), les « Nissart » étaient plus surement du côté des Communards que des Versaillais.

Ces quelques précisions apportées, lisez ce texte attentivement (il pourra sembler ardu à une certain nombre) car c’est une critique fondamentale du capitalisme marchand support de ce système  à tuer les peuples.

Je terminerai ce préambule, par une citation de Georges Bernard SHAW tirée de son « Bréviaire du révolutionnaire »:  L’esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié.

Bonne lecture (NDLR: nous n’avons rien changé, volontairement, à la formulation adoptée par l’auteur du texte qui suit)

Courte adresse à tous ceux qui se figurent encore que l’on pourrait gérer plus humainement la merde capitaliste au lieu de la supprimer !

par Gustave LEFRANÇAIS

« Face à la radicale irruption critique du logos primordial, l’homme borné des ahurissements de masse, demeure toujours frappé d’effroi… »

Héraclite, Fragments sur la nature de l’être.

« Le passage de la propriété foncière au travail salarié constitue un véritable mouvement dialectique en tant que processus historique accompli puisque le dernier produit de la propriété foncière moderne est bien l’instauration généralisée du travail salarié qui, ensuite, apparaît comme la base de toute la merde contemporaine. »

Marx, Lettre à Engels du 2 avril 1858.

L’homme qui veut vivre en l’être vivant de sa vie doit refuser toute idée d’améliorer la société de l’avoir car il sait bien qu’en celle-ci, travailler au « croître de l’argent » même de façon maîtrisée et régulée, c’est encore forcément mourir tous les jours…

Cette société n’est pas abjecte parce que les valeurs marchandes sont trop prégnantes. Ce monde n’est pas ignoble en raison du fait qu’il serait mal géré. La société du spectacle marchand est immonde parce qu’elle est gestion, c’est-à-dire appropriation de la vie de l’être par le travail de la vente et de l’achat et fabrication infinie d’une absorption mortifère de la centralité du vivre par la possession des choses.

Société du Profit, Société du Gâchis

Vivre en vérité de vie, ce n’est point entreprendre de ré-humaniser l’in-humain et de re-naturaliser l’anti-nature… À l’encontre de tous les projets d’acceptation et de renouvellement du spectacle de l’astreinte au trafic du négoce, la seule perspective humaine consiste à liquider les lois de l’économie sur la vie de l’être.

Un monde humain n’est pas un monde où l’on redistribue plus intelligemment les dépenses. Un monde humain est un vivre qui se vit en auto-satisfaction communautaire de l’anti-aliénable et de l’anti-rétributif et qui ignore radicalement le payer, l’escompte et l’intérêt.

Si pour les marchands d’enchantement aliénatoire, l’être n’est que le nom d’un supplément d’âme destiné à enluminer cogestionnairement les manufactures du spectacle de l’avoir afin de les rendre davantage acceptables, la critique radicale – par delà la publicité commerçante du simulacre – énonce, elle, clairement et distinctement que l’être du « vrai de l’être » est d’abord le mouvement réel de notre agir historique humain et que son manifeste est avant tout l’immanence invariante de notre relation d’essence à la vie naturelle du cosmos en tant qu’impossible quantification de la qualité des sens de l’émotion humaine.

La logique de la marchandise, c’est celle du spectacle totalitaire de l’économie de l’homme dispersé, émietté, éparpillé et désagrégé jusqu’à ne plus être que la lamentable carcasse du temps-argent. Les êtres humains pour re-devenir la communauté de leur être n’ont rien à se réapproprier de cette merde qui sacralise la domination des objets sur les hommes. Ils ne doivent pas en retourner l’emploi sur le terrain de la baliverne gestionnaire qui considère qu’il faut mettre les immondices de l’économie au service des hommes comme si administrer de manière plus participative les processus matériels de notre réification pouvait être autre chose qu’un renforcement de notre mise en pièces marchandes.

Notre ennemi irréconciliable aujourd’hui, ce n’est pas le libéralisme ou l’ultra-libéralisme des autoroutes géantes du capitalisme privé pas plus qu’hier c’était le bochévisme ou l’ultra-bolchévisme des geôles concentrationnaires du capitalisme d’État. Par delà les formes contradictoires, successives et complémentaires que peut prendre le cycle du bénéfice dans l’espace-temps du despotisme de la transaction, la seule anti-thèse historique à l’auto-émancipation humaine c’est bien l’organisation du marché du travail – quelle qu’elle soit – et  telle qu’elle fait là travailler l’organisation du marché pour que chaque salarié continue indéfiniment de vendre sa vie réécrite en force de travail du trépas de sa présence au monde.

Tous les projets de nouvelle croissance, de nouvelle économie, de nouvelle politique, et de nouvelle démocratie renvoient par-delà leurs rêves, leurs ambitions, leurs ignorances et leurs peurs à cette vieille permanence irréaliste de l’idéologie du « moindre mal » qui en nous offrant de sur-vivre autrement dans le monde du travail du marché pour sur-vivre mieux dans le travail du marché du monde, nous condamne finalement à un voyage sans fin au bout de cette sinistre nuit où l’on ne trouve que l’exploitation et la domination.

L’aliénation, c’est la pratique du dé-saisissement de l’être de l’homme dans le spectacle du fétichisme marchand. De même que l’homme, tant qu’il est sous l’emprise du marché de la religion du travail, ne peut et ne sait concrétiser son être qu’en en faisant un être fantastique, étranger et voilé à lui-même, de même il ne peut, sous l’influence de l’égocentrique besoin échangiste de la représentation sociale, s’affirmer pratiquement et produire des objets pratiques qu’en soumettant ces derniers ainsi que  toute son activité à la domination d’une entité étrangère qui transforme tout ce qu’il fait en perte de lui-même.

Dans le système du spectacle des objets, on ne rencontre plus que des objets systématiquement « spectaclisés » et l’homme de la misère intime généralisée n’a plus pour seule signification que celle que lui attribue la domination démocratique du travail de l’ennui et de l’abattement qui le place tout entier dans la subordination à la dialectique autocratique et ir-répressible de l’argent.

Les apôtres de la démocratie réelle quand, dans le meilleur des cas, ils critiquent certains aspects du mode de production capitaliste aboutissent toujours en dernier ressort à faire l’impasse sur la critique sociale pratique par laquelle le prolétariat sera amené à historiquement abolir ses propres conditions d’existence prolétarisée, c’est-à-dire annihiler le mode de production capitaliste en même temps que sa propre condition de prolétariat. Par conséquent, le seul point d’arrivée envisageable pour ces démocratistes réels, c’est de figer le prolétariat en tant que classe inamovible du travail, catégorie économique d’un capital éternel candidement ré-formé et où les hommes seraient simplement censés pouvoir amender leurs conditions immuables d’existence captive.

L’émancipation de l’être de l’homme, c’est son dés-enchaînement, non pas des soi-disant abus de l’avoir mais de l’avoir en tant que tel et le retour historique à un vivre humain véridique en tant qu’auto-mouvement de sa véritable communauté. Ce qui exprime là une insurrection en force du vouloir vivre, débarrassé de la dictature démocratique de la valeur telle que celle-ci couronne spectaculairement la scission de la réalité de l’homme emprisonné dans le « citoyennisme » des spéculations où le tout de la vie s’achète et se vend au prix du dépouillement des vivants de leur propre vie.

Lorsque la domination toujours plus réalisée de l’exploitation capitaliste a fini par s’emparer de la totalité des espaces de la sur-vie en rendant toujours plus difficile aux hommes de distinguer et de désigner leur propre misère en l’avoir, il est clair que le Tout ou Rien de l’intransigeance radicale tant galvaudé par les thuriféraires du « il faut bien faire quelque chose » et qui signifie en fait : « il faut bien faire quelque chose dans le bouger de la chosification », vient là spécifier que tout essai de corriger l’horreur du monde n’a pas d’autre fonction que de satisfaire l’irrépressible besoin égotiste de s’imaginer participer à la notoriété spectaculaire du devenir trans-formiste des contes et des comptes de l’oubli de l’être.

Mais désormais puisque le Tout du monde est devenu en totalité l’exclusif déploiement de la misère marchande, nous nous trouvons bien dorénavant  face à cette seule alternative, combattre réellement la totalité du marché de la misère ou rien… Étant entendu que ce rien perfide qui ne s’avoue pas ne peut plus être autre chose aujourd’hui que vaines proliférations de querelles internes aux formes aliénées du politique et de l’économique qui n’aspirent qu’à batailler pour faire prospérer différemment l’aliénation elle-même.

N’en déplaise aux propagandistes de la gestion humainement régulée des ressources de la nature arraisonnée par les Lumières marchandes, notre vieille terre n’est  pas un territoire de rentabilité à mieux administrer pour les calculs de l’augmentation mais la phusis de l’indivisible nature de l’être en tant que dimension ontologique de l’anti-paraître et de l’anti-avoir… Ainsi, contre le temps de la fausse conscience du marché mondial qui s’annonce comme découpe aliénatoire en gérances de l’espace des patrimoines de la consommation, il convient d’impulser la critique radicale de la religion de la marchandise des vastes étendues de la non-vie régnante et singulièrement de toutes les intenses activités de ravalement que celle-ci nous propose afin de rationaliser décorativement son incohésion.

Le pire du capitalisme, ce ne sont pas les vraies nuisances de ses excès en dés-humanité, ce sont les supposés bienfaits de la marche paisible et normale de son procès de dés-humanisation qui emmagasine les êtres en simples spectateurs figés par l’économie narcissique des exhibitions de l’acquérir.

À l’heure où de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, la triomphante croissance économique de la vie fausse a très massivement perdu ses attraits à mesure que le développement de la crise marchande se transmutait en crise du « développé marchand » lui-même, la mode pour un nombre croissant de rackets politiques de la perpétuation de la marchandise consiste désormais à nous offrir, un peu, beaucoup ou passionnément, un ultime marché de dupes étiqueté croissance différente ou bien dé-croissance lequel par son dessein de capitalisme vivrier de proximité, n’aboutit bien sûr qu’à renverser trompeusement le mythe de la croissance de l’artificiel illimité qui continue de la sorte à perdurer à l’envers.

Être anti-productiviste sur le terrain aliéné de la marchandise maintenue dans son adoucissement et adouci dans sa maintenance, c’est toujours et encore demeurer sur le terrain aliénant de la production marchande qui se voit là préservée et protégée par le jeu duplice de sa persévérance simplement inversée.

Produire et jeter

Contre le village global de la mondialisation capitaliste, l’émancipation de l’être des ravages industriels de l’avoir ne passe pas l’apparition d’un bio-capitalisme allégé et organisé autour de villages locaux à comptabilité responsable par l’entremise d’un clavier monétaire bien tempéré où les hommes iraient monnayer leur vie sur des marchés moins gaspilleurs, plus sobres et davantage soucieux de l’humanisme de la marchandise.

En un temps de déchéance où la perte de soi dans la création chaotique et constamment renouvelée de l’errance en la marchandise révèle toute l’inconscience d’un monde qui échappe totalement à ses créateurs, la quasi-totalité de nos vies asservies par la dictature démocratique de l’avoir laisse très clairement apparaître que face à la classe dirigeante du spectacle capitaliste mondialiste, nous constituons bien l’immense multitude internationale des prolétaires, c’est-à-dire de ces êtres à l’être perdu et sans aucun pouvoir sur la destination de leur existence. Mais, en le sachant et en le comprenant, nous pouvons simultanément et a contrario indiquer la direction  des chemins d’un vrai vivre humain, c’est-à-dire d’une dialectique du surgir radical pour une authentique communauté de l’homme.

Nos pires ennemis sont les diffuseurs de la fausse critique qui fait la publicité d’un réaménagement des langages du marché et des métabolismes de l’argent.

Par-delà le marxisme qui n’est que l’ensemble des contresens historiques  spectaculairement mis en scène par la domination réalisée de l’aliénation pour sauvegarder l’exploitation de la marchandise – force de travail, Marx qui  n’a cessé de se déclarer non-marxiste – à l’opposé des conservateurs du salaire – insiste en permanence sur le fait fondamental que le seul projet adéquat à l’émancipation de l’être de l’homme est celui de l’abolition définitive du salariat et de l’État.

L'image du bonheur

Pendant des millénaires anti-civilisationnels, les communautés organiques de l’être primordial ont constitué des dynamiques de vie sacrale où rien ne pouvait être converti en appartenir puisque le tout cosmique du vivre ensemble était fondamentalement défini comme l’intouchable et in-divisible inaliénabilité de la communauté. Pour les Sioux des vastes plaines comme pour les Germains de la forêt profonde, chaque geste de naturalité : respirer, aimer, manger, boire, rire, pleurer, chasser ou produire élaborait un moment de sacralité en l’immanence du séjournement dans l’habiter en le mouvement de la terre lequel ne pouvait évidemment être mercantilisable.

C’est seulement lorsque la société de l’avoir résultant des décombres de la communauté disloquée par les ravages de l’échange est née que l’on a pu voir survenir l’économie et la politique du profane négociant qui ont ainsi réduit le sacral primordial à une caricature dont le territoire n’a cessé d’être restreint et qui confisqué par les institutions religieuses de sa liquidation judiciaire a fini par ne plus représenter qu’un rituel vide jusqu’à portion de totale capitulation lorsque l’argent est devenu lui-même la théologie du monde.

À la tradition primordiale de l’être communautaire vrai a de la sorte succédé la tradition falsifiée des sociétés d’Ancien Régime qui ont sanctifié la coexistence d’un sacral en voie de constante réduction et d’un profane en permanente extension durant cette longue durée culturelle où la civilisation de l’argent peu à peu a fini par conquérir toutes les territoires du temps de la vie domptée pour finalement partout imposer la victoire capitaliste des révolutions démocratiques de la pure quantité.

Dès lors, contre la dictature du temps historique de la profanation marchande qui a tout envahi pour en faire le spectacle mondial de toutes les circonstances, les hommes qui veulent être, doivent refuser le statut de libres producteurs et consommateurs du temps-marchandise de la fausse conscience. Ils ont l’ardente obligation de remettre révolutionnairement en cause l’expropriation violente de leur sacralité par laquelle la démocratie dictatoriale de l’avilir travailliste les a dépossédés des plaisirs ontologiques de leur être.

Le prédateur n'est pas celui qu'on croit

C’est ainsi que la compréhension révolutionnaire du retour au vrai désir humain a appris qu’elle ne pouvait s’opposer à l’économie politique que sur le terrain de l’anti-économie et de l’anti-politique, non pas pour embellir l’ignominie de la vie niée mais pour exprimer que le sacral de l’être en sa totale récusation de l’avoir doit parler une langue vraie qui se reconnaît exclusivement en ceci qu’elle est un déchirement humain radical d’avec le monde des racines du « déchirer l’humain ».

La marchandise, l’argent, la valeur, le capital, le travail ne sont donc pas des catégories neutres qui ont dérivé fortuitement vers l’in-humain. Ce sont les catégories mêmes du monde de l’in-humanisation dés lors que la société de l’avoir s’est substituée à la vieille communauté de l’être organique et que les hommes, au lieu de produire pour la satisfaction des besoins de leur être cosmique, se sont vus emportés par le travail des échanges de la plus-value.

L’économie en tant qu’obscurantisme scientifique n’est rien d’autre que l’entreprise mythologique de la classe des appropriateurs de l’histoire qui tentent désespérément de dominer les catégories de l’aliénation alors même que celles-ci deviennent de plus en plus incontrôlables. Le regard économique sur les catégories de l’aliénation n’est là que la vision aveugle la plus aliénée de l’aliénation, celle qui s’oppose donc le plus à ce que le temps historique conscient devienne véritable conscience révolutionnaire de lui-même.

L’économie est la réalité spectaculaire du monde dès lors que le monde n’est plus le monde de la qualité de l’homme mais le monde de la quantité transactionnelle qui exile justement l’homme hors de sa propre nature humaine afin de l’en-fermer dans la production omni-présente de la soumission en l’abondance de sa propre misère. Le marché du spectacle de l’accumulation rend ainsi l’homme étranger à lui-même, dans la dé-possession et le clivage qui voit le parcours quotidien de chacun le  réduire partout au rôle de simple épave circulante dans la production symphonique de la chosification du monde et du spectacle narcissique de la désolation représentative.

L’économie est la science de la justification mensongère de la marchandise, la conception qui veut absolument poser idéologiquement la négation définitive du vrai jouir humain incarcéré dans la raison du chiffre. La critique sociale, elle, trouve toute sa pertinence définitoire dans le fait qu’elle pose la réalité humaine comme jouissance vraie et donc comme éradication absolue de toutes les justifications mensongères de l’idéologie scientifique de l’économie de la marchandise.

La vraie limite de la marchandise, c’est finalement elle-même comme devenir-monde des contradictions de son propre essor de marchandisation. Mais par delà la dialectique d’auto-négation interne de la marchandise qui fait que celle-ci devient procès matériel de sa propre im-possibilisation lorsqu’elle a terminé de possibiliser le devenir de la matérialité de son propre procès, il convient de saisir en quoi le prolétariat est le cœur vivant de cette matérialité historique devenant pleinement elle-même.

En effet, le prolétariat est fondamentalement le procès de la marchandise devenant in-admissible pour cette raison ontologique radicale que, lorsque la marchandise devient visiblement in-tolérable, c’est essentiellement  parce qu’elle est précisément la marchandise. La véritable limite de la marchandise, c’est de la sorte l’immense insatisfaction humaine du prolétaire qui pour être homme doit cesser d’être prolétaire. Cela indique, par delà l’indistinction universelle de l’argent en tant qu’équivalent-général de toutes les formes possibles de l’unité de la misère que la distinction radicale de l’être de l’homme méprise les mécontentements mystifiants en l’économie narcissique de la sur-vie, telle qu’ils expriment simplement cette tiédeur complaisante et servile, simplement déçue par les nuisances, les pollutions, les dérèglements ou les exagérations de la merde marchande puisque la conscience vraie a pour objet l’insatisfaction fondamentale du prolétaire, de l’homme qui se sait prolétaire et qui ne veut plus le demeurer, du prolétaire qui s’insurge de ce qu’on lui dénie absolument la réalité de son humanité, du prolétaire in-satisfait de la marchandise parce qu’en non-satisfaction ontologique de n’être que du prolétariat, c’est-à-dire de la chair-à-travail.

Devant la réalisation toujours plus parfaite de la domination accomplie de la crise mondiale de la vraie misère, de cette misère essentiellement humaine parce que résultant de notre condamnation à la privation explicite d’humanité, la marchandise en tant que rapport social mondial excrémentiel et en tant qu’elle est l’ennemi de la biosphère du plaisir humain ne peut que s’évertuer à dis-traire la masse des prolétaires par de nouvelles mises en scènes réformistes de plus en plus mondiales et de plus en plus fallacieuses pour nous amener à accepter de nouvelles recompositions de la gestion de la pourriture du temps du marché.

Ceux qui n’entendent pas devenir une force de pouvoir au sein des pouvoirs qui font la force du monde de l’argent mais aspirent au contraire à abattre la société de la non-vie, peuvent synthétiser leur projet par cette formule simple constamment reprise par ceux qui n’entendent pas préserver la prison salariale de la marchandise spectaculaire mais retrouver l’épanouir naturel du produire humain : À bas le prolétariat, À bas la politique ! Non pas bien entendu au sens d’un antagonisme avec les hommes prolétarisés par la dictature démocratique de la valeur mais parce que l’on ne peut positivement épanouir la qualité d’être de homme qu’en s’opposant fondamentalement à son enfermement dans la condition prolétaire de la quantité commerciale.

Ceux qui veulent effectivement vivre en la vraie vie du développement humain, ne proposent pas l’amélioration du marché de la condition prolétarienne mais sa suppression car ils savent que si la révolution sera prolétarienne par ceux qui détruiront l’économie politique de l’oppression, elle sera anti-prolétarienne par le contenu de radicalité qu’elle fera surgir contre tous les asservissements politiques à l’économie de la mesure circulante.

Société du paraître


Les batailles sociales réduites, éclatées et décevantes de ces vingt dernières années n’ont fait qu’accentuer la misère généralisée du salariat de plus en plus écartelé entre la course aux délocalisations et le poids de plus en plus lourd d’une armée de réserve immigrée savamment orchestrée par le capital tant pour casser le coût du travail que pour miner la spécificité de l’éco-système subversif des vieilles traditions ouvrières européennes. La crise de la finance de l’économie à mesure qu’elle révèle l’inévitable explosion à venir de l’économie de la finance elle-même ne pourra aller qu’en s’aggravant… À terme, la paisible issue tranquille est bien sûr impossible.

Pour l’instant, les puissances syndicales et politiques du monde de la marchandise semblent conserver l’initiative… Mais rien pourtant n’est encore joué. Refuser la logique aliénatoire des terrains de l’ennemi qui entend nous emprisonner dans la réforme pour conserver le système du travail et de l’échange est donc vital. À partir de là, comprendre et reconnaître notre territoire de besoins et de désirs, c’est toujours et encore mettre en avant la possibilité d’un vivre en commun dans les nécessités du produire humain de l’authenticité de l’être. C’est ce à quoi contribue la saisie radicale des conditions objectives de la révolution sociale pour la  communauté humaine. C’est ce par quoi nous pouvons agripper les armes théoriques et pratiques pour la conflagration décisive qui ne va pas manquer d’arriver.

Le plus grand empêchement à l’acte d’auto-émancipation du prolétariat est en l’acte permanent qui le fait lui-même foncièrement  arrangeant à toute sa misère historique telle que celle-ci produit et reproduit à la fois toute son impuissance d’existence et sa façon si aisée de s’accommoder à tout cet exister impuissant. Et cependant l’expérience a appris aux hommes qu’il n’y aura pas de recours possible auprès du système qui les a déportés à l’envers d’eux-mêmes et qu’ils ne pourront trouver le satisfaire humain sans lutter. Mais ils préfèrent  s’aveugler et se dis-traire  dans les consolations du vide qui ornementent le cycle infini de leur passivité lamentable dans le faire semblant spectacliste.

Le renoncement et le fatalisme habitent la planète en tous ses habitats de corvée et d’obéissance jusqu’à ce point d’abrutissement advenu qui entend faire croire  qu’il y aura toujours de l’économie, de la politique et du pouvoir car il paraîtrait qu’il en a toujours été de la sorte…

Le travail et son frère jumeau, le loisir, demeurent ici la meilleure des polices de l’âme et du corps. Ils tiennent chacun enfermé dans un cercle vicieux de satisfactions fictives mais de vraie servitude destiné à permettre l’infinie continuation omniprésente de l’arrachement de l’homme d’avec lui-même, la séparation de toutes les activités, le morcellement du temps, l’isolement des hommes et l’incarcération des voluptés.

Les réformes entreprises pour assurer un développement durable de l’éloge de la marchandise ne sont jamais et d’abord des conquêtes du prolétariat mais avant tout les restructurations que le système est obligé d’opérer stratégiquement pour assurer sa survie et la progression du spectacle de l’avoir. L’industrie de l’aliénation ne fait là en général qu’user de la pression tendancielle des masses constamment retournées contre elles-mêmes pour liquider ses archaïsmes les plus désuets. Le réformisme, quel qu’en soit par ailleurs le drapeau,  n’arrive là en fin de compte qu’à garantir les nécessités mythologiques du développement capitalistique, en particulier celle de toujours davantage dompter et intégrer la force de travail pour pouvoir l’exploiter avec le moins de risque et le plus d’intensité.

Le besoin générique de la communauté humaine constitue le cœur ontologique du communisme lequel n’a pas été inventé par des penseurs en mal de pensée. C’est, a contrario, l’expression spontanée de l’histoire pratique de notre vie en mal de vie depuis que la communauté organique des origines a été disloquée par le mouvement économique du posséder. C’est l’ancestrale aspiration de la tradition primordiale à retrouver l’esprit et l’assemblée de la communauté qui  des révoltes d’esclaves de l’antiquité aux insurrections ouvrières de la modernité en passant par les jacqueries paysannes de l’Ancien Régime, n’a pas cessé de crier que décidément la vraie vie, qui n’a pas de prix, est bien ailleurs que dans le temps-argent.

La communauté humaine retrouvée sur la base vivante de l’universel qui est le cosmos générique de l’espèce en tant que dialectique consciente de la biosphère implique la fin du marché, du travail et de l’entreprise comme unités indissociables de la vie confisquée par la production du temps-marchandise. Cela provoque la fin de la domination sociale de l’échange en permettant la suppression de l’argent qui constitue le vecteur fondamental des dynamiques échangistes de la réification. Mais bien évidemment, ce n’est nullement là pour revenir à cette forme primitive de l’échange qu’est le troc et qui d’ailleurs ne résoudrait rien quant au processus d’échappée du produit par rapport au produisant. Dans le communisme qui est l’auto-mouvement du produire la reproduction de la vie immédiate, les objets qui ont pour seule finalité le besoin humain ne circulent pas dans un sens avec pour compensation (semi- ou para-mercantile !) une circulation d’autres objets dans un sens inverse.

Déracinement et exploitation

Les objets qui sont là immédiatement posés sur le terrain de l’anti-solvable sont répartis directement en fonction des besoins humains réels de chaque membre de la communauté. Dans un rapport de centralisation mondiale dé-concentrée où le local et le général se synthétisent en un universel dynamique par le biais de la Fédération planétaire des Communes, ces objets sont voulus, conçus et produits aux seules fins de développer les possibilités d’activités les plus productives de sens communautaire humain. Cela s’effectue dans le champ d’un produire homogène et poly-valent qui ignore les aliénations du travail et de la division du travail ainsi que les coupures entre villes et campagnes héritées de la longue histoire qui a généré la séparation généralisée de l’homme et de son produit.

Le but de la révolution communiste pour la communauté humaine n’est pas de fonder un système de gestion économique nouveau mais d’engendrer au-delà et contre toute gestion et  toute économie, une activité différente qui rompe avec la falsification de la vie sociale. Le problème du pouvoir économique ou politique de la médiation aliénatoire n’apparaît dans l’histoire que lorsque les hommes perdent le pouvoir immédiat et transparent de vivre, de se transformer eux-mêmes ainsi que  leur environnement et dès lors qu’ils se trouvent contraints de basculer dans des formes d’agir qui ont un autre but que le contenu générique de leur nécessaire activité humaine et qu’il faut bien réunir artificiellement les activités séparées des hommes séparés par le biais d’un ré-unir supérieur qui relie politiquement et économiquement des existences précisément dé-liées de leur vérité humaine…

Beaucoup commencent à percevoir vaguement et obscurément que nous vivons la fin du monde des illusions marchandes même si bien entendu ils ne savent pas encore ce qui va advenir comme devenir contraire. Le mouvement du revenir à l’être n’a pas encore eu la force de rendre visible son contenu encore inconscient et d’affirmer ses perspectives de manière explicite. Ceux qui supportent de moins en moins la barbarie capitaliste et qui traînent leur vie privée de vie en l’angoisse infinie doivent découvrir ce à quoi ils aspirent en le refouler de toutes leurs divisions : le monde dont leur conscience malheureuse est porteur et qui appelle à la révolte vers un possible re-conquérir communiste du vécu.

La société de l’avoir a introduit une rupture essentielle avec le cosmos de la communauté de l’être en transformant ce dernier en monde de la tyrannie de l’économie et de la politique et en brisant ainsi la sacralité du rapport dialectique homme-nature.

Récréons le lien avec la nature

Jadis, les besoins, les plaisirs et les goûts exprimaient le devenir du « vibrer en la nature » en tant que l’homme n’était justement que la nature sacrale prenant conscience d’elle-même. Désormais, depuis que l’achat et la vente ont fait de cette nature profanée un environnement hors-nature au service de la technique du profit, les nécessités des cycles de l’argent qui épuisent et défigurent l’homme et la terre ont remplacé le cycle des nécessité de la vie.

Branche dérivée de la biologie, l’écologie entre là de plain-pied dans les parcours fétichistes de la tyrannie scientifique des équations du rendement en tant que guide capitaliste pour une action réfléchie et raisonnée permettant à  l’homo sapiens technologisé d’être mieux asservi au développement du gain, désormais corrigé, et d’un environnement économisé, c’est-à-dire davantage épargné et donc moins coûteux et plus rémunérateur.

En seulement quelques siècles, l’ordre des asservissements  économiques et politiques qui unifie la société de l’avoir depuis que celle-ci s’est substituée à la communauté de l’être, est parvenu à tant souiller la terre, l’eau, l’air et le feu de notre cosmos ontologique que la  poubellisation de l’existence toute entière est devenue la carte d’identité de la domestication quotidienne dans la dé-naturation lucrative de toutes les naturalités.

Retrouver notre rapport au cosmos

Toute société est d’abord, en tant qu’organisation disciplinaire de la non-vie collective, une forme d’appropriation aliénatoire de la nature vécue en tant que justement séparée de l’homme pendant que celui-ci précisément ne vit qu’en tant qu’il n’est plus que son propre démembrement au cœur de son « lui-même ». À travers la crise actuelle de l’usage capitaliste de la nature, à nouveau se pose donc, et cette fois universellement, la question sociale de la nécessité de la communauté en tant qu’unité humaine anti-marchande contre la marchandise qui est le spectacle unitaire de l’anti-humanisation.

En vue de conjurer cette menace, les défenseurs du toilettage de la société de l’avoir, ont fait de l’écologie la dernière valeur suprême pour assurer le développement durable de l’appauvrissement des hommes dans la dictature d’un quantitatif réparé, re-modelé, re-localisé, dé-libéralisé et re-socialisé dans un marché débarbouillé et lissé, ce qui évidemment et à supposer que ceci  puisse exister ne changerait rien au fait que l’économie politique écologiste ne saurait produire autre chose que la falsification de la vie ripolinée aux couleurs du leurre.

La démocratie spectaculaire du mensonge marchand établit son Diktat totalitaire  par un tour de passe-passe organisé en permanence dans les structures conscientes et inconscientes du langage qui est à la fois l’âme de ce qui nous reste d’être et le vecteur de signification colonialiste de l’avoir. De la sorte, les dénominations peuvent subsister sur le marché linguistique de la dénaturation capitaliste alors même que ce qu’elles désignent est emporté par le vent de la modernisation qui altère, frelate et fausse l’ensemble de ce que l’on trouve sur les marchés où l’homme est séparé de sa vie. Il en est ainsi du fromage ou du vin qui peuvent fort bien conserver leur désignation ancestrale pendant que leur composition peut ne plus avoir aucun rapport avec ce que l’appellation exprime traditionnellement.

À l’inverse, le spectacle marchand du mensonge démocratique peut aussi changer le terme dont on use pour caractériser une réalité pendant que celle-ci a pourtant été captieusement poursuivie puisque l’illusionnisme de la marchandise trans-forme en tout lieu le vrai en faux jusqu’à faire disparaître toute capacité à saisir l’authenticité du temps.

De la même façon que pendant de longues décennies les experts universitaires et médiatiques du falsifié rayonnant dont le seul métier est de défendre la fausseté du monde en sa réalité renversée n’ont cessé de ne point vouloir qualifier le capitalisme étatique léniniste pour ce qu’il était en vérité, les laveurs de vitrines de la société spectaculaire marchande ont tous aujourd’hui pour spécificité de médire uniquement de l’ultra-libéralisme pour mieux de pas dire qu’ils entendent en réalité simplement remodeler le devenir-monde illusionniste des affaires. Mais après tout, il est, somme toute, normal que dans une époque où excelle le spectacle de la soumission de masse au charlatanisme des marchés, plus rien ne veuille plus rien dire du tout.

Entre le monde du spectacle de l’économie et le cosmos de la nature de l’être, l’antagonisme est total et de plus en plus absolu à mesure que le capital ne cesse de reproduire en l’élargissant la sphère aliénatoire des valeurs circulantes de la crise historique du fétichisme de la marchandise. Le dépassement de la loi de la valeur est là un impératif vital pour mettre fin à l’opposition entre les forces naturelles du cosmos et cette force d’anti-nature bien spécifique que produit l’activité productive humaine marchandisée. Autrement dit, seule l’abolition du travail en tant qu’activité séparée du vivre humain, destinée à reconduire l’échange des coûts de la servitude pour la reproduction du profit, rendra possible la reconquête de la communauté humaine en tant qu’humanité naturelle vivant en nature humanisée.

La dictature de la valeur se valorisant sur la nature ainsi de plus en plus dé-naturée ne disparaîtra qu’avec la fin du rapport social d’aliénation marchande dont elles est l’expression spectaculaire d’autonomisation. Le prolétariat se niant comme prolétariat ne détruit pas la dictature démocratique de la valeur comme substance extérieure à sa propre réalité mais immédiatement en tant qu’il se nie consciemment comme substrat de la réalité de ladite substance, en s’auto-abolissant donc comme humanité asservie au travail de la valeur.

Tout mouvement de pensée ou d’action qui recherche des solutions ou des moyens d’intervention dans le cadre du système marchand du spectacle de l’aliénation, en s’installant ainsi visiblement dans ce qu’il prétend éventuellement récuser démontre par là même qu’il ne peut élaborer autre chose qu’une simple et insignifiante refonte du système aliénatoire des installations du spectacle marchand.

Tout est dans ce monde

Prolétaires, c’est-à-dire tous les hommes dont l’être est disloqué par l’avoir jusqu’à être privé de toute autorité sur leur propre existence, encore un effort pour cesser de l’être et pour abolir la condition prolétarienne afin d’enfin devenir des êtres humains véritables en la communauté de l’être…

Décidément, définitivement et résolument, la merde du spectacle de l’économie politique, est bien le monde dont il faut effectivement tout entier sortir le plus vite possible…

À BAS LA DOMESTICATION ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE… VIVE LA COMMUNAUTÉ HUMAINE DE L’ÊTRE !

Gustave Lefrançais

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